"Up above the world I fly, like a tea tray in the sky"

Bienvenue dans mon humble demeure. Essuyez-vous les pieds en sortant.

jeudi, décembre 28, 2006

Trravail, trravail, toujours du trravail!

Il faut que je bosse ! Tant de trucs à faire. Des fiches de lecture, la préparation du TOEFL (next generation attention), la sortie de mon deuxième roman, laver ma chambre….
Le pire c’est le TOEFL. Vu le prix que ça coûte il faut vraiment que je le bosse. Ah l’anglais….


*brume opaque de souvenirs*

C’était sur Inishmore. La première de mes deux journées sur la plus grande des îles d’Aran.
Je me baladais seul sur l’extrémité est de l’île, accompagné de mon sac à dos et d’interrogations profondément existentielles. Le paysage était fabuleux, la lumière splendide, le vent me battait les cheveux, le Paradis sur Terre. Et là…. Nan en fait c’était le matin du second jour suis-je bête. Oui le matin. Contrairement à la veille, j’avais loué un vélocipède à un jeune irlandais à l’accent à couper à la hache, vélocipède que j’avais laissé le long de la plage, afin de gagner le promontoire rocheux et ainsi embrasser la baie d’une vue panoramique exceptionnelle (j’veux pas dire mais c’est pas de la phrase de merde). J’avançai donc tranquillement suivi de deux messieurs, un jeune et un moustachu. Ayant atteint le promontoire susnommé et contemplé les somptueuses sœurs d’Inismore, Inishmaan&Inisheer, ainsi que le paysage en contre bas, je décidai de redescendre de l’autre côté pour voir si les falaises y étaient aussi impressionnantes que celles que j’avais vues la veille. Après avoir enjambé l’un des ces innombrables murets qui recouvrent l’île de leur couverture de pierre, j’arrivai enfin aux falaises toujours suivi des deux messieurs précédemment mentionnées.


Magnifique. Je restais un bon instant, ébahi par cette beauté sauvage. Puis j’entrepris de regagner mon fidèle destrier afin de me sustenter quelque peu, car cela faisait déjà fort longtemps que j’étais debout (ahh les auberges de jeunesse….). J’enjambai donc de nouveau un muret, en prenant garde à ne pas déplacer de pierre, quand soudain une voix me héla :(retranscription de mémoire, mais alors de mémoire)

« Hey ! Did you see the horse ?? »

Je me retournai et découvrit le moustachu qui me parlait d’un anglais parfait. Je n’avais absolument rien compris.

« What ? » articulai-je alors tant bien que mal à mon interlocuteur, situé à une dizaine de mètres de ma personne.

« The horse ! Here’s the horse ! » fit-il en me désignant une diresction du doigt.

Poli et curieux, je me dirigeai donc vers l’endroit indiqué, cherchant à comprendre quel rapport il pouvait bien y avoir avec un quelconque cheval. J’avançai donc prudemment et…. Stupéfaction ! A mes pieds à quelques enjambées, un trou. Un trou gigantesque, un trou béant là, en plein milieu de la falaise. Un trou vraiment impressionnant. Du haut de ce trou on voyait la mer, 60 mètres en dessous.

C’est alors que je compris. « Hole » et pas « horse ». Quel con. Le moustachu me conseilla de faire attention, de ne pas glisser dans ce trou qui tombait droit dans l’océan. Je le remerciai et observai cette curiosité généalogique, une nouvelle fois sous le charme. Après de longues minutes, je me mis en route de nouveau vers mon vélocipède, car je commençai vraiment à avoir faim.

Sur le chemin du retour, ce n’est pas un moustachu que je rencontrai mais deux femmes espagnoles ou sud-américaines, à en juger par leur accent et leur apparence.

«- Hello, do you know where is the puffing hole ?
- The what?
- The puffing hole!
- Euuuhh do you....do you mean a large hole? A deep hole?
- Yes!
- Ahhh euuhh here, right here!, fis-je en tendant le bras.
- And how long it is?
- Hmmmm fifty minutes I think.
- Oh great, thank you!
- No problem! »
(ma seule façon de dire “de rien” à l’époque)

Avec un sourire je repartis. Je marchais depuis moins d’une minute quand je compris. Je me retournai, cherchant les femmes du regard. Quel con. J’avais annoncé fifty minutes au lieu de fifteen, 50 au lieu de 15. J’ai bien dû passer pour un blaireau tiens.

*la brume opaque se dissipe peu à peu*

Voilà pourquoi il faut que je bosse mon anglais.
Tout ceci ne constitue qu’un épisode parmi tant d’autres de mes formidables aventures en Irlande. J’ai tant de choses à raconter sur l’île d’émeraude, en particulier sur Inishmore. Ouaah….
Ah oui l’anglais….

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