"Up above the world I fly, like a tea tray in the sky"

Bienvenue dans mon humble demeure. Essuyez-vous les pieds en sortant.

dimanche, janvier 14, 2007

Aquila non capit muscas

Voici un des nombreux évangiles apocryphes, ignoré jusqu'à présent par L’intelligentsia exégétique. C'est en farfouillant dans le département des archives nationales de la ville du Caire que j'ai déniché ce précieux manuscrit. Je l'ai traduit à l'aide de quelques érudits en lesquels je peux compter, en essayant de rester le plus fidèle au texte d'origine. Le voici donc, pour vous. je n'ai malheureusement retrouvé que le premier manuscrit, et diverses annotations dans les marges m'ont amenées à penser que cet évangile apocryphe regroupait au moins quatre livres, si ce n'est plus.





L’EVANGILE SELON JEAN-LUC



« Heureux ceux qui ont faim et soif (de justice), car ils seront rassasiés.»


A cette époque, je vivais en compagnie de Jean-Luc qui m’avait élevé dans une foi rigoureuse et respectueuse des préceptes de la Foi. J’envisageai sérieusement de devenir créateur de mots-valises, mais la conjoncture économique n’était malheureusement guère favorable.

Jean-Luc, béni soit-il, me posa cette question, la seule qui compte encore à mes yeux :

« - Brume ou brouillard ?
- Brume ! » Lui répondis-je du tac ou tac, fort de ma naïveté d’alors.

Et Jean-Luc, loué soit-il, posa sa marmite à terre. D’un coup de coude dans le nez il m’allongea par terre.

« - Tu me refais ça encore une fois et j’te jure que j’te ruine ta ptite gueule d’ange, fils de con !!
- Oui Père », acquiesçai-je, penaud.

Et Jean-Luc, honorée soit sa mémoire, ramassa sa marmite.

« - Sache que je n’ai pas l’habitude qu’on me prenne pour un con. Parfois on m’a pris pour un blaireau insidieux, parfois même pour un gros connard, mais jamais pour un con. Jamais fils ! C’est de là que je tire ma joie de vivre. Prépare-nous des lentilles à la vanille, j’aime les dîners en assonance.
- Bien Père. » A cette époque, j’avais pour habitude de me ronger les ongles, sauf le dimanche.

Et Jean-Luc, que son souvenir soit salué à jamais, posa sa marmite.

« - Vois-tu petit, il n’est pas nécessaire de posséder deux jambes pour marcher. En effet, si Dieu dans sa grande miséricorde m’avait doté de trois jambes, je crois pouvoir affirmer que je pourrais tout de même marcher, et même califourchoner, tu peux me croire je l’ai lu dans un livre.

- Oui Père. » Le soir après les cours, j’allais souvent me balader sur la plage. Il y avait des filles en maillot de bien trois pièces et des courses de yacks. J’apprécias tout particulièrement le numéro 6, un peu lent au départ et aussi à l’arrivée. Parfois, j’allais m’acheter une écharpe au magasin de souvenirs. Les écharpes y étaient délicieuses et à un prix tout à fait abordable. Il m’arrivait même de chanter.

Et Jean-Luc, que son nom soit sanctifié, m’avoua un jour ceci.

« - Vois-tu mon petit, si j’inverse certaines lettres de mon prénom, cela donne « Jean-Cul », et ce n’est pas très joli. C’est pourquoi je préfère que l’on m’appelle Jean-Luc.
- Bien Père. » Chaque vendredi soir, j’avais pour coutume d’aller au cinéma. Je pouvais y manger des pop-corn et perfectionner mon anglais. La petite ouvreuse aux grands yeux avait toujours un mot gentil pour moi, et je lui donnais des pop-corn.

Et Jean-Luc, ce Saint Homme, ramassa sa marmite et d’une main, l’envoya contre le mur d’en face.

« - Vois-tu mon fils, je n’ai jamais considéré que l’arithmétique pouvait nourrir une famille de cinq personnes. J’ai par deux fois goûté aux équations dans ma jeunesse, et je n’en garde pas un très bon souvenir, surtout quand elle sont servies avec un gratin d’asperges.
- Oui Père. » Le matin, je ne prenais pas de petit-déjeuner. J’arrivais au lycée avec 27 minutes d’avance, rarement 28, ce qui me laissait le temps de jouer au ping-pong contre la porte d'entrée en fer forgé.

Et Jean-Luc se leva, puis marcha d’un pas résolu vers sa marmite, qu’il ramassa avec soin.

« - Vois-tu mon fils, je commence à me les peler sévère dans cette hutte aux pies. Pis c’est pas l’tout mais j’ai la dalle, moi l’épinière. Haha ! Tu apprécies mes calembours n’est-ce pas, le toqué ?
- Oui Père. » En ces temps troubles et troublés, je ne savais qui j’étais, où j’allais. Il est des jours où ce qui se passe est à faire vomir les volcans, je me disais alors. Je décidai donc de partir, au gré du vent et de la pluie, vers de grands horizons lointains, déserts et fantastiques. L’air absent, je sortis de la hutte. Dans le jardinet, je cueillis quelques pissenlits. Après en avoir dégusté deux, j’allai nourrir la bête du puits. Parfois, je baillais à m’en décrocher la mâchoire, mais ce n’était pas très facile. Je tombai dans le puits. Une chute sans fond."
C'est ici que s'arrête le premier livre, du moins celui que j'ai découvert. mais je ne désespère pas un jour en trouver la suite. Si tel était le cas, je vous tiendrai bien évidemment au courant.

7 remarques pertinentes:

At 00:54, Anonymous Anonyme said...

remarque pertinente : voilà un homme qui savait parler aux hommes et maraver la guelle (pour ainsi dire) de ceux qui ne respectaient pas le dogme de l'agapè abbatiale de la gracieuse acédie apostolique.
Nul doute que si notre seigneur tout puissant lui permettait de revenir parmi nous, humble mortels chrismals il lutterait avec toute l'abnégation qu'on lui connait contre les sataniques et mystagoriques animaux que sont les chats et autres espèces parasites charognardes urbaines dégénérés, pour enfin resituer le noble chien sur l'autel de la géhenne liturgique sonnant le glas de la gnose graduelle et grémiale, à l'abris des paraclets eucharistiques. Ceci permettra la parénèse et redonnera toute sa plandeur à notre Pantocrator.
Urbi et Orbi.

 
At 00:55, Anonymous Anonyme said...

veni vidi vici

 
At 01:11, Anonymous Anonyme said...

NB : il semblerait, d'après de sources de confiance, que les autres manuscrits de cet évangile seraient attribué à Saint Jean-Nathanael ou à Saint Sérafin-Luc, même si la seconde possibilité parait surprenante lorsque l'on sait à quel point Sérafin-Luc à merdé quand l'autre enfoiré est venu lui demander d'arrêté de chialer sa race sous prétexte qu'un petit con d'anachiste magicien qui se prenait pour le fils de Dieu s'est fait crucifier.
Alea jacta est!

 
At 01:21, Anonymous Anonyme said...

Submergé par mon incommensurable fatique j'ai, à ma grande détresse, oublié de m'essuyer les pieds en sortant. Est-ce grâve? Dois-je t'envoyer un chien pour rattraper mon erreur ou un chat pour servir de serpillère? Que dire de la pertinence de ce commentaire?
Abusus non tollit usum.

 
At 21:20, Blogger Nat pepeR said...

Pfff bah alors bravo. Utiliser plusieurs sessions d'ordinateur pour que les chiens soient devant les chats dans mon 2ème sondage c'est bien digne de toi ça.

Faudra pas venir te plaindre lorsqu'on ne pourra plus se déplacer sur nos trottoirs à cause des déjections canines.

Tes commentaires sont tout sauf pertinents (entémoigne tes ridicules suppositions sur Jean-Nathanael et Séraphin-Luc, qui contrairement à Jean-Luc, ne se sont jamais départis de l'apostolat traditionnel) et si je t'aperçois une fois de plus ici, je te flingue au gros sel du haut de ma plus haute tour.

MAGISTER DIXIT.

 
At 18:26, Anonymous Anonyme said...

Sache, sombre petit songe, que je n'ai pas eu besoin d'utiliser plusieurs sessions pour pouvoir exprimer différents votes, et que ceux-ci ne sont que le reflet des avis des membres de ma famille.
J'ajoute que les déjections canines ne sont que le fruit d'une mauvaise éducation des maîtres, et que ton argument est donc de mauvaise foi. Mais les multiples désagréments causés par les chats (qui n'auront jamais de maîtres, comme tu le dit si bien) montrent bien que cette espèce démoniaque n'existe que pour nuire à l'homme, et il est regrettable que certains ne l'aient toujours pas compris.
Asinus asinorum in sæcula sæculorum

 
At 21:36, Blogger Nat pepeR said...

Ahah, j'ai percé du premier coup d'oeil tes pitoyables machinations visant à imposer aux monde entier tes misérables vues sur les chiens. Tu t'es discrédité tout seul, comme à ton habitude. Ta vision de la démocratie est bien dangereuse.
Et si les chats peuvent nuire à l'Homme, eh bien tant mieux, je n'aurais de cesse de les encourager! Prince des chats, c'est rien moins que la classe ça non?

NATURAM EXPELLES FURCA, TAMEN USQUE RECURRET

 

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