"Up above the world I fly, like a tea tray in the sky"

Bienvenue dans mon humble demeure. Essuyez-vous les pieds en sortant.

jeudi, octobre 18, 2007

(That's all in your head)


Child just hold on.
Night will soon be dawn
Sleep if you can.
But watch your father's hand...

Je suis étrange, bizarre. Un défaut de fabrication peut-être. Ou pas, quelque chose qui est apparu après. Je ne sais pas. Je peux m'endormir en cinq minutes à n'importe quel moment de la journée sauf....lors qu'il s'agit de dormir justement. La nuit. Impossible pour moi de m'endormir avant une ou deux heures, souvent deux heures. Je peux être plus fatigué qu'un marathonien cela n'y changera rien, je ne peux pas dormir. Chaque fois que je m'allonge c'est la même chose. Des souvenirs, des tonnes de souvenirs m'assaillent et me submergent et je peux rien y faire. Des vestiges de ma plus tendre enfance aux souvenirs plus frais qu'à la poissonerie, je n'ai que l'embarras du choix. Je n'ai d'autre option que de me plonger dans cette brume plus ou moins opaque mais toujours persistante.
Par exemple hier je me suis souvenu qu'en classe de français, en quatrième ou troisième je ne sais plus trop, j'avais fait deux erreurs monumentales dans la même dictée. Pour information la dictée était pour moi ce que le football était pour Zinedine Zidane, ou la guitare pour Kurt-Grands Cheveux. Cette dictée, dictée par la terrible/l'horrible/l'infâme/l'immonde/la répugnante/l'haïssable/la salope de poule/rayez la mention inutile/haha yen a pas de mention inutile je vous ai bien eu, à savoir Mme F., était tirée de l'admirable Une Vie de Guy de Maupassant. Et à un moment de cette nouvelle, il y a la phrase suivante "elle lava la vaisselle". Et moi, je sais pas ce que je j'avais ce jour là, peut-être la fièvre des Marais salants, mais au lieu de ça j'ai écrit "elle avala des sels", ce qui est super drôle quand on y pense. Voilà, ce n'était qu'un souvenir tiré au sort parmi tant d'autres.
Parce que j'ai un panel de souvenirs à ma disposition, vous ne pouvez même pas imaginer. Enfin si vous pouvez certainement, avec un peu de volonté. Je sais pas d'où ça me vient ces sortes d'insomnies chroniques, mais c'est pas tip-top quand je dois me réveiller tôt (ce qui - soit dit en passant- devrait être formellement interdit). Là ça y est il pleut et il fait froid, après quelques doux jours d'automne comme je les aime.


Je manque de temps. C'est incroyable à quel point je manque de temps. C'est à peine plus croyable à quel point le temps nous alhyène, Je hais le temps, et il me le rend bien. Tellement de choses à faire.

Mais il y a des choses qui m'amusent, des choses qui me calment. Ah oui parce que parfois je suis énervé. Oui à chaque fois que je sors de mon cours "Plateau Indians", oui c'est vrai. Et même un peu désespéré aussi, dégoûté. Des journées sans, à vite oublier. Ou justement à ne pas oublier. Et même que de temps à autre, je n'écoute pas les gens qui me parlent. Et même qu'après je tiens des propos décousus un peu partout. J'écoute de la musique triste, au delà de la tristesse, de la musique qui me fait du bien. Sans ligne directrice, c'est comme ça que j'aime écrireuh.

Quand j'étais petit ma maman elle était méchante avec moi. Moi je lui demandais "Dis, c'est quand qu'on va au manège?", avec toute l'innocence et la candeur qui me caractérisaient alors (oui j'étais absolument adorable pour ceux qui oseraient en douter). Alors ma maman me répondait: "Oui mon chaton on ira demain." Donc moi j'étais déçu mais quand même content, content à l'idée d'y aller le lendemain, c'était chouette quoi. Le lendemain, je me dépêchais d'aller voir ma môman et je lui demandais, avec toute l'ingénuité de l'Univers: "Maman on va au manège?" Et ma mère de répondre, plus machiavélique que le Malin lui-même, "Oui mon chaton on ira demain". "Demain?, lui répondais-je, une lueur d'incompréhension dans les yeux, mais hier t'as dit qu'on irait aujourd'hui!". "Ah non, osait-elle me répondre, hier j'ai dit qu'on irait demain."


Ah oui, j'ai réussi à prendre un fantôme en photo, avant qu'il ne s'empare de moi. Depuis je ne dors plus, je ne mange plus. Un sentiment au delà des sentiments, au delà de la terreur. Je ne vis plus que pour être hanté, rongé de l'intérieur. Je ne vis plus, je ne survis plus. Tout est fini.

Voilà vous comprenez maintenant, ou du moins le doute commence à effleurer votre esprit pourtant rationnel et cartésien. Les guerres, les génocides, les maladies, l'UMP, Naast, toutes les larmes de l'Enfer.... Vous réalisez.... Pourquoi je suis comme ça. Comment l'on devient ce que l'on est. Peut-être que si ma mère ne s'était pas joué de moi, peut-être que je serais le starting quarter-back de mon université au jour d'aujourd'hui. Peut-être.. que tout serait différent. Peut-être que je serais chrétien, gaulliste ou gauliste, gladiateur, chasseur de nuages ou passionné de mathématiques appliquées. Voire même magicien. Mais je suis magicien, mais chut, c'est un secret. Un secret que je ne dévoilerai jamais parce qu'une fois que tu donnes, tu n'es plus rien aux yeux du monde.

Ahlala.... J'étais un être étrange étant petit, je veux dire plus petit.

Mais il y a toujours des choses qui m'amusent dans ce triste monde. Pas les blagues de Michelon (j'ai changé son nom) mais d'autres choses. Ohhh tiens, si vous voulez me faire un super cadeau, offrez-moi un énorme livre relatant les légendes arthuriennes ainsi que la vie des divers protagonnistes de la Table Ronde, le tout illustré de magnifiques enluminures d'époques et de peintures bouleversantes. Voilà. Mais il y a toujours des choses qui m'amusent, disais-je. Comme par exemple, aller "manger" au Jack in the Box, ce que par ailleurs je vous déconseille assez fortement, et de se faire appeler Tim en passant ma commande, pour que la caissière s'écrie "TIM!" quelques instants plus tard. Ouais d'accord c'est super con, mais ça me fait beaucoup rigoler.


Et puis il pleut dehors. Dans mon monde à moi, il ne pleuvrait qu'à l'intérieur. Il vente aussi. Mais peu importe, le vent m'emporte nan merde je me suis trompé de livre où je recopie tout ce que j'écris pour vous faire croire que c'est de moi. Je suis assis près d'une cheminée, et il y a de la lumière donc ça va, ça va. C'est juste étrange tout ça. Je cherche à comprendre, ou je ne cherche pas. Je n'aime pas me dire que j'ai fait de mauvais choix dans ma vie, cela aussi devrait défendu.
*
Ohhh avec ma professeur de français, je mélange la langue de Marcel Gotlib avec celle de Lewis Carrol, c'est assez amusant. Je me débrouille beaucoup mieux en anglais maintenant. Et je m'exprime mieux aussi. Et je crois que je manque de temps. Et mes cheveux sont terriblement emmêlés.

Alors voilà quoi. Je voudrais juste remercier la poésie non formelle, Malcolm X, Vivaldi, les gens Vrais et les Seven Sisters.

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9 remarques pertinentes:

At 22:51, Anonymous Anonyme said...

moi qui est bien connu ta mere je peu te dire que tu délires :
1 - tu ne voulais pas aller au manège
2 - si elle a pu te faire le coup de demain on ira c'était pour te faire toucher du doigt , les délices de la langue française
voila la rélaite historique monsieur !

 
At 00:27, Blogger Mouette sans frontières said...

Marchand de souvenirs, marchand de couleurs...

Ahah, je le savais que tes cheveux étaient une source de flou (artistique si coiffé) dans ton quotidien mon cher Louis.

Bon, c'est pas pour dire, mais les Argentins, c'est des nerveux quand même. Défaite sans conteste des bleus. (Ahah, ça change tout si je mets une majuscule ! les Bleus, les bleus (double sens même sans majuscule)) diable que cette langue est belle. Faites "aaaah" et dites "33" pour voir ? Non, 34 en fait. 34 à 10.

A tes souhaits

 
At 22:55, Anonymous Anonyme said...

Euh,.... là j'sais pas trop,... une curiosité incotrolable, intarissable, sans doute,.... c'est une catastrophe ! Désolée ! botsamabri@gmail.com

 
At 01:45, Blogger Nat pepeR said...

Merci Sarah, merci.

 
At 10:26, Anonymous Anonyme said...

la vie de nat peper à moscow on a connu le début super fulgurant ... puis ensuite y a eu comme un grand silence ... après il a fallu qu'on l'invente

 
At 21:34, Anonymous Anonyme said...

Je l'ai retrouvé: Il est a moscow

http://moscow4life.skyrock.com/

 
At 19:38, Anonymous Anonyme said...

Louis, je crois que tu ferais bien de m'envoyer par mail ton adresse physique aux Etats-Unis, et serrer les fesses en attendant un petit colis qui va te faire plaisir...

 
At 01:27, Blogger oim said...

C'est un très joli post. D'une infinie tristesse, en fait. C'est joliment triste.

Sinon moi aussi je fais de l'insomnie. Et j'aime écrire.

Tu crois que c'est lié ?

 
At 08:33, Blogger Nat pepeR said...

Voui je crois que c'est lié. Ecrire ou lire, sans déranger son compagnon de chambrée si possible. Ou regarder la télé si jamais l'on a l'insigne honneur d'en posséder une. Ou écouter de la musique pour éviter de penser. Ou marcher en rond dans la nuit noire, et parler aux hérissons et aux chats errants.

 

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