"Up above the world I fly, like a tea tray in the sky"

Bienvenue dans mon humble demeure. Essuyez-vous les pieds en sortant.

jeudi, février 21, 2008

Seven dimensions deeper than dimensions of breath


Depuis la semaine dernière, c'est l'effervescence dans mon cher petit campus, et j'exagère à peine (à peine). Et oui messieurs dames, comme vous le savez certainement, du 20 au 23 février 2008 ma chère université est l'hôte du jesaispluscombientième Lionel Hampton International Jazz Festival, 100ème anniversaire de la naissance de Lionel Hampton. Si vous ignorez qui est (qui fut) Lionel Hampton, nous n'avons plus grand chose à nous dire. Ai-je besoin de vous rappeler que ce festival est reconnu internationalement et qu'il a été récompensé de la très prestigieuse National Medal of Arts – the nation's most prestigious arts award, reçu des mains mêmes non moins prestigieuses du fameux George Walter Bush Junior (mais on lui avait dit que c'était pour récompenser une entreprise agro-alimentaire spécialisée dans les bretzels). Bref ça fait deux mois qu'ils nous rabattent les sourcils avec cette putain de médaille, donc il faut bien que je vous en parle. Sans parler du Grammy que le directeur du festival à reçu lors des Grammy Awards, oui c'est exceptionnel. Nan mais sachez quand même qu'outre Lionel Hampton, le festival a accueilli des gens comme Ella Fitzgerald, Dizzy Gilepsie ou encore Bobby McFerrin (celui qui don't worry, be happy), des gens que même moi je connais. Alors oui ça fourmille de partout, en particulier de puis hier mardi, jour marquant le début du festival. Et un festival ça ne tourne pas sans volontaires. Un festival sans volontaires c'est un peu comme une soupe sans cuillière.
I'm popular (I'm the quarterback)
Je m'interromps car je viens de trouver une bonne chose que les chrétiens ont apporté au monde, le Stabat Mater de Vivaldi, sublime au delà du sublime.
J'aurais pu écrire "cuiller" ceci dit mais je n'aime pas trop. Vous l'aurez deviné je le sais, car vous êtes des lecteurs intelligents, je suis pas sur Skyblog merde. Oui, je me suis déclaré volontaire. Oui moi, alors que je croûle sous le travail et les sollicitaions de toutes parts, j'ai accepté d'apporter ma pierre ponce à l'édifice que constitue ce festival (car un festival sans volontaire c'est un peu comme une fleur sans tige). Le fait que se constituer volontaire octroie d'office des tickets gratuits audit volontaire ne fut bien sûr pour rien dans ce choix de me porter utile aux miens, choix qui tient essentiellement de l'amour sincère que je porte envers ma communauté ainsi qu'envers l'humanité en général. Donc oui je me suis porté volontaire, pour au moins deux terribles demi-journées. La première partie de mon volontariat (car un festival sans volontaire c'est un peu comme une femme sans sourcils) fut d'aller me sous-fifrer auprès d'un illustre inconnu possédant un rang hiérarchiquement supérieur au mien, un dénommé Skyler, ça tape comme nom. Arrivé à l'amphithéâtre où devait se dérouler les ateliers pédagogiques pour mômes sapés en pingouins, quelle n'est pas ma surprise de découvrir que deux étudiants indiens (ceux d'Inde) sont déjà là, et qu'en tout nous sommes quatre, et qua donc c'est trop, mais que c'est pas grave ya pas mort d'homme. Alors j'ai passé trois heures à distribuer quelques papiers aux adultes, à observer le comportement des enfants américains (qui sont assez semblables aux nôtres, c'est pour le moins incroyable), à me reposer de mon lever très matinal, à trouver des chips à une choupinette toute pâle, à manger deux parts de pizza et aller acheter de l'eau en grillant toute la file d'attente parce que j'ai un badge "Volunteer" et que si vous n'estes pas contents je m'en fous mais vraiment. Vers trois heures on me renvoie au QG des Volontaires, toujours avec mon badge autour du cou, que je porte fièrement tel un oriflamme frappé des armoiries de mon illustre famille, the University of Idaho. Et là une charmante demoiselle me propose de faire partie d'une Special Team, chose que je ne pouvais bien évidemment pas refuser. Ma mission telle que je l'ai acceptée, périlleuse s'il en est, fut d'aller récupérer des glacières dispersées aux quatre coins du campus et du centre-ville, un peu comme une chasse au trésor grandeur nature. Pour ce faire, je dispose de deux équipières: j'ai oublié son nom et je n'ai jamais su son nom. J'ai oublié son nom mérite le détour. Survivante de la mouvance hippie, chose que je conclus après une analyse minutieuse de son acoutrement vestimentaire et breloquaire, la soixantaine, elle se distinguera par sa gentillesse et son incapacité de se taire plus de cinq secondes. Celle dont je n'ai jamais su le nom ne mérite même pas que je le sache. Etudiante en provenance de ces chacals puants de Boise State, majorant en mathématiques, je pense que je peux m'arrêter là, vous m'aurez compris. Après avoir consciencieusement récupéré toutes les glacières, toutes sauf une, à cause d'un guignol qui voulait pas nous laisser entrer parce qu'on avait pas le badge "All access", nous rentrons au QG, sous les hourras de la populace en liesse. D'emblée nous repartons moi et charmante demoiselle pour allez chercher la glacière manquante, elle conduisant notre pick-up de destrier, moi déclamant quelques poèmes de ma confection. Entrant à nouveau dans le Kibbie Dome (notre stade qui ressemble à une grande grange), je prends soin de gratifier le mécréant qui m'avait refusé le passage d'un regard lourd de sous-entendus (en gros, ben ouais connard maintenant je l'ai mon pass all access tu vois bien que j'avais raison sombre quiche), et puis nous repartons vers d'autres aventures. Promettant de revenir un des jours suivants, (on me supplie presque à genoux, sans déconner) je laisse le QG derrière moi, jettant çà et là quelques piécettes aux gueux qui croisent mon chemin. Bilan some toute positif de cette demi-journée de volontariat (car un festival sans volontaires c'est un peu comme un indonésien sans moustaches), bilan qui m'autorisent à me rendre au festival l'esprit en paix du devoir accompli.
Leave this body!
Que dire de ce premier concert du festival? Eh bien... Que je n'aime pas le jazz oui peut-être, je sens que j'en ai déçu là dans le fond, pardonnez-moi je ne suis pas parfait. J'ai adoré le gros nounours qui jouaient du trombonne, ça c'était vraiment bien, mais par contre j'entretiens une défiance toute particulière envers les pianistes de jazz, et leur capacité à transformer notre salle de concert en ascenseur géant. Merde ça fait boeuf ce que je viens de dire. Pouah alors continuer hein. Ça fait tâche si je dis que les jazzmen blancs sont généralement chiants? Oh ouais ça fait limite nazi merde. Nan parce que c'est sûr qu'ils sont techniquement très doués (et puis ils ressemblent à des agrégés d'histoire médiévale aussi) mais je ne sais pas s'ils ont saisi d'où venait leur musique, et ce qui la rendait si particulière (ou alors c'est moi qui n'ai pas saisi mais personne n'osera me le dire en face, de toute façon j'ai le droit d'être prétentieux, c'est moi qui décide). Le final, voilà ce qui m'a le plus plu. Presque tous les musiciens se retrouvent sur scène pour un boeuf géant, avec trois batteurs et tout plein d'autres trucs aussi. Ah oui le xylophone électrique, spécialité de feu Mr. Hampton, c'est charmant.
To going study?
Pour conclure je préfère le Blues, mais cela ne m'empêchera d'assister aux autres concerts. J'ai des tonnes de choses à vous communiquer mais là il est un peu 03h32 et même à moi il m'arrive d'être fatigué, oui c'est à peine croyable. Mais je ne partirai pas sans vous offrir quelques larmes, à verser sur cette chanson magnifique d'un film non moins magnifique, Dancer in the Dark.
I've seen it all
I've seen it all, I have seen the trees,
I've seen the willow leaves dancing in the breeze
I've seen a man killed by his best friend,
And lives that were over before they were spent.
I've seen what I was - I know what I'll be
I've seen it all - there is no more to see!
Indigènes
You haven't seen elephants, kings or Peru!
I'm happy to say I had better to do
What about China? Have you seen the Great Wall?
All walls are great, if the roof doesn't fall!
And the man you will marry?The home you will share?
To be honest, I really don't care...
Argonaute
You've never been to Niagara Falls?
I have seen water, its water, that's all...
The Eiffel Tower, the Empire State?
My pulse was as high on my very first date!
Your grandson's hand as he plays with your hair?
To be honest, I really don't care...
Stabat
I've seen it all, I've seen the dark
I've seen the brightness in one little spark.
I've seen what I chose and I've seen what I need,
And that is enough, to want more would be greed.
I've seen what I was and I know what I'll be
I've seen it all - there is no more to see!
Mater
You've seen it all and all you have seen
You can always review on your own little screen
The light and the dark, the big and the small
Just keep in mind - you need no more at all
You've seen what you were and know what you'll be
You've seen it all - there is no more to see!

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10 remarques pertinentes:

At 20:57, Anonymous Anonyme said...

pour le jazz il faut que tu t'accroches !
et pas de raccourci du genre blanc noir svp ! cela n'a rien à voir
le jazz y en a qui disent que c'est l'improvisation ...alors cela te parle naturellement

 
At 12:42, Anonymous Anonyme said...

Un festival sans volontaires ce ne serait pas un peu comme Jean Oué-Oué sans copain?

 
At 21:59, Anonymous Anonyme said...

lavage de cerveau sur nolife. La J-pop et le J-metal ca rend tout ecoutable.

 
At 12:18, Blogger Nat pepeR said...

Oui oui l'improvisation, l'improvisation.

Comment va Jean Oué-OUé par ailleurs?

Quadra ouais ben ouais. j'avoue ne pas saisir la portée spirituelle de tes propos, mais il faut dire qu'il se fait tard aussi.

 
At 18:08, Blogger oim said...

Putain tu as raison, cette chanson est magnifique. C'est la chanson du "de toute façon j'en ai plus rien à foutre"-isme par excellence.
J'adore.

 
At 19:51, Blogger Nat pepeR said...

D'habitude j'aime pas trop les zismes mais là je vais faire une exception.

 
At 19:54, Anonymous Anonyme said...

Bah Jean Oué-Oué va assez bien, il a juste fait une petite indigestion la semaine dernière ( il avait mangé trop de sangliers). Mais rien de grave, il a gardé tous ses copains.

 
At 10:36, Blogger Nat pepeR said...

Ses copains c'est tout ce dont il a besoin. Donc tout va bien, tout va bien.

 
At 17:37, Anonymous Anonyme said...

ah dancer in the dark , tu pourrais dire "merci nolwenn !"
ou " me no " si t'as pas le temps , car comme t'as jamais le temps, mais bon le temps on l'a si on a le temps moi jai toujours dis que......

 
At 19:41, Blogger Nat pepeR said...

Merci Nolwenn!

Tu vois j'arrive à trouver le temps de dire merci Nolwenn. Comme quoi.

Merci Nolwenn!

 

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