"Up above the world I fly, like a tea tray in the sky"

Bienvenue dans mon humble demeure. Essuyez-vous les pieds en sortant.

mercredi, décembre 24, 2008

Pimprenelle et Nicolas


Quelque part au Mans il y a ce lieu étrange au nom doucement évocateur : L'Epicerie du Pré, bar et cantine à la fois, comme ils disent sur la devanture fraîchement repeinte.
C'est déjà fait
Dedans l'athmosphère y est chaleureuse, l'atmosphère aussi, et les gens sont juste sympas, c'est déjà énorme. Bon ils sont aussi un peu bobos et ils votent tous José Bové mais putain que ça fait du bien. Oh oui ça fait plaisir, chaud au coeur en ces temps frissonnants. Un bar sans gens beaux et contents de l'être, contents d'eux et de leur veste super chère, contents d'être contents d'eux. Ô la peur, ô le vide, ô la victoire des avides.

Puisse l'Epicerie du Pré survivre au courroux céleste qui s'abattra sur cette Terre un jour ou bien l'autre. Car il y a des gens biens ici bas. Des gens qui te remettent la machine à chocolat chaud en route juste pour toi, avec un sourire en plus. C'est pas si commun ça, un chocolad chaud avec un sourire, et avec du lait aussi. Et des tartines que l'on attend patiemment des heures durant jusqu'à vraiment les mériter. Et des livres, des jeux d'échec où je perds parce je suis nul aux échecs et j'aime pas jouer avec les blancs. Un peu plus de charme que les buralistes fachos pas aimables parisiens et leur eau chaude au chocolat à trois euros cinquante centimes. Bang bang I shot you down bang bang you hit the ground.

Dans une autre vie c'était aussi l'hiver, mais il neigeait, de la vraie neige comme on en fait encore dans certains endroits du globe. Un hiver sans neige c'est tellement inutile, futile, pénible. C'est pas que c'était mieux avant, mais c'était différent. Les fuites en avant. La nostalgie du temps présent.

Racine il m'a toujours fait rire avec ses alexandrins à la con. Mais chez Racine il y a des dilemmes cornéliens. Ou chez Corneille des dilemmes raciniens je sais pas. J'ai toujours cru que "dilemme" s'écrivait dilemne", étrange. Et les dilemmes c'est toujours mieux de les lire en alexandrins que de les affronter dans la vraie vie.

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