"Up above the world I fly, like a tea tray in the sky"

Bienvenue dans mon humble demeure. Essuyez-vous les pieds en sortant.

lundi, mars 31, 2008

Vous tremblez Néron, et sentez votre chute proche

Je suis assez lunatique, mais on s'en fout. Par exemple, il y a des jours où je ne peux pas travailler du tout, mais alors du tout, où je ne sers à rien du tout. Et puis tout d'un coup (en général aux alentours de minuit quand j'ai cours le lendemain à 8h30) ben ça y est c'est parti on ne peut plus m'arrêter, et puis je ne m'arrête pas, et puis je suis fatigué le lendemain, et je me dis "mais pourquoi je ne me couche pas plus tôt bordel de schtroumpf". Ce qui me fait penser que maintenant je jure en anglais, mais je veux dire instinctivement hein. Bon parfois des bons vieux "putain de bordel de merde" et autres "chiure de poule" me reviennent, mais ils sont supplantés par des expressions que je ne nommerai pas pour ne pas effrayer les jeunes yeux qui me lisent. Putain de Coréens à parler coréen là, est-ce que je parle coréen moi? (Mode ironie on) Putain de jaunes en général, ils parlent mal anglais et bouffent du riz à longueur de journée. (Mode ironie off). Je supporte pas les gens qui écrivent "mode ironie on/off" non mais pour qui ils se prennent ceux là? A croire qu'on la comprend pas leur ironie minable de merde de cul? Bref. Voilà. The Past Inside the Present. J'ai un guignol à casquette de baseball devant moi, et il écoute de la musique de merde, enfin pas maintenant mais en général. Ce qui ne me fait pas penser aux journalistes de Première. Alors Première ça va, mais les journalistes ils usent et surusent de certaines techniques comme, merde je ne trouve pas d'exemple là forcément, juste pour me faire chier comme d'habitude. En gros dans leurs critiques cinématographiques ils vont écire un truc comme ça (re)commencer, ce qui fait que leur phrase aura deux sens différent, et que c'est qu'on fait de mieux chez ces sales intellectuels parisiens oisifs et profiteurs. Chaque article possède ses petites parenthèses là, comme ça, et que si tu fais pas ça t'es viré sur le champ.

Et puis là ya des coréennes qui écoutent Dalida et Alain Delon. Tu es pour moi la seule musique qui fait danser les étoiles sur les dunes. Faut être gratiné pour écrire ça quand même, faut le vouloir. Faut se taper des poufs à soixante piges et voter à droite pour nous pondre une telle phrase.

Et puis je, je, je, voilà quoi. Non c'est vrai quand même. Je sais pas, regardez autour de vous c'est assez évident.

Il y a des choses qui me font énormément rire, mais alors tout seul. Dans mon entourage il y a cette fille Nodoka. Et bien Nodoka elle est Japonaise. Ouais on s'en fout. Mais surtout Nodoka c'est une fille, mais genr une fille qui a peur des araignées et d'à peu près tout sur terre à part les bébés et euh le chocolat et euhh les bébés en chocolat. Alors forcément s'il y a un gros lourd pour lui poster des photos d'araignées immondes sur Facebook (voilà enfin une utilité à Facebook), eh bien elle crie très fort et après elle est vexée. De temps à autres aussi elle pleure et me court après avec un katana, et ça c'est le plus drôle, j'ai d'ailleurs en ma possession quelques vidéos que j'hésite à vous montrer sur internet, mais croyez-moi on se fend bien la gueule avec mes potes.

Hier j'ai été à une soirée française, ou tout le monde parlait français et oui messieurs dames. Il y avait comme un parfum de Desperate Housewives qui flottait dans la maison. Mais c'était sympa. Je me suis baffré comme un glouton des Hautes Steppes, le vrai pique-assiette. Et puis j'ai pu partager l'amour inconditionel que je porte à notre président avec Mohammed, professeur de Rabat en stage de six mois ici, et plutôt bien marrant ma foi. Mais sinon euh.. ah ouais j'me suis bien goinfré quand même. Mais en toute délicatesse et en parlant français, ce qui fait toute la différence.

Sinon action discrète, ce sont mes nouveaux héros. Ils sont magnifiques. Alors cliquez ici et puis sur le dossier AD TV. Puis, regardez tout d'un coup, ou savourez par petites gorgées. Un conseil toutefois, commencez par l'épisode FIAC 2007 qui vaut son pesant de noix de coco. Et puis on devrait interdire la musique de merde et les pédophiles, voilà ce que je pense.
Oui.
Et j'ai juste envie de dire merdre de bougre et bougre de merdre. Voilà. Et puis il y a toujours des mots difficiles à appréhender, conceptualiser. Un peu comme le mot "paradigme". Mais ça c'est de famille je crois. Je comprends ce que cela signifie mais je n'arrive pas à l'intégrer dans ma caboche. C'est quand même incroyable ça. Et merde. Si vous me faîtes chier je vous envoie ces charmantes bestioles dans votre lit et partout chez vous.

Et parfois on entend un monsieur avec une voix grave de beauté et belle de gravité, et on l'écoute, on l'écoute. Pardon.

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jeudi, mars 27, 2008

Digressions nocturnes et neige de printemps


Ralala l'Idaho. Ce midi encore, alors que nous dégustions avec Ian quelques denrées ma foi fort goûteuses aux Commons, la grande caféteria de l'université, voilà qu'un type se pointe à notre table. Autant vous dire que le mot "type" possède une signification toute particulière pour moi. Quand j'étais petit, une époque malheureusement révolue, l'on m'avait fait découvrir Le Petit Nicolas et son vocabulaire génial. Et pour une raison totalement inconnue, le mot "type" m'avait tapé dans l'oeil. Je trouvais ça cool, super bien même. Un peu comme, suite au centre aéré, je m'étais retrouvé bien malgré moi à dire "je m'en blinde" à la place de "je m'en moque", "je m'en contrefiche", "je m'en tape", "je m'en branle", "je m'en bats la race", "j'en ai rien à péter", " je m'en bats les couilles avec une pelle à tarte" etc, etc. Jusqu'au jour où j'ai découvert le sens du mot "blinder" (le monde entier s'écroula, et ce ne fut pas la permière ni la dernière fois). Depuis ce jour maudit je ne réserve cette expression que lors de rituels obscurs et cabalistiques au protocole plus que rigoureux, les soirs de novembre dans la forêt lointaine.

Mais revenons à nos boutons. J'ai toujours apprécié les professeurs digressionnaires, qui te racontent une anecdote de quarante deux minutes lors d'un cours d'une heure. Je serai comme ça plus tard. Bref. Je me souviens très bien essayer de placer le mot "type" dans mes conversations, mais le problème c'est que personne n'utilisait alors ce mot dans la cours de récréation. Il y avait bien ce type, Julien, la seule personne de l'époque à utiliser le mot "type" dans nos discussions. Moi j'aime bien le mot type. C'est quand même plus sympa que de dire "mec" non? "Mec" ça fait un peut trop "mec", alors que "type" ça fait plus "type", du moins c'est mon avis,si vous passez par la case départ vous gagnez 20000 francs, je sais pas combien d'euros ça nous fait dans les dernières éditions.

Bref. Ce mec, enfin ce type nous acoste et nous annonce en souriant que bonjour, il vient de l'université de Western Washington et qu'il nous aime. Oui, oui, "I love you". Ne vous inquiétez pas, les chrétiens moi je les sens à des kilomètres à la ronde donc il ne m'a pas surpris. Je n'ai pensé qu'après que ça aurait été tout à propos de lui demander s'il était homosexuel et s'il voulait en parler, mais je n'y ai pas pensé. Le pauvre quand même. Je peux pas rester sérieux devant ces gens, je peux pas les encadrer. Pourtant il était gentil le monsieur, nous demandant si l'on croyait aux miracles. Je me souviens même plus de ce que je lui ai sorti comme conneries. Attendez, ça va me revenir. Ben nan tiens. Je me rappelle que je lui ai parlé de chips Doritos nacho cheese et du lien qu'ils avaient avec les miracles, mais impossible de me rappeler lequel. Cela me reviendra certainement. Mais c'est quand même frustrant ce bordel. Quoiqu'il en soit, le gentil bougre a rapidement battu en retraite, en occurence la table voisine, pour leur déclarer avec empathie combien il les aimait. Je l'ai un peu mal pris quand même, moi qui croyait qu'il avait décellé une âme pure et charitable derrière mon profil aquilin et mes yeux ténébreux. Mais non tant pis, ça sera pour une autre foi, comme au cinéma, où l'amour tombe du ciel sous les traits d'une jeune femme au charme bouleversant. Non moi dans ma vie j'attire des protestants évangélistes. Enfin c'est déjà ça.

Sinon que dire? Le temps est fou ici, mais alors fou furieux. Je me réveille ce matin avec du soleil, et le temps d'un cours de cinquante minutes seulement, il neige un truc de malade, avec plusieurs centimètres de poudre blanche au sol. "Ben dis donc" que je me dis, en rentrant à ma chambre. Et quoi, une petite sieste de deux heures (où dans mon rêve j'essayais de convaincre des électeurs lepenistes de ne pas voter FN) que dehors tout a fondu pour laisser la place à un ciel bleu azur aggrémenté d'un soleil triomphant. "Ben ça alors! que je m'exclame en mon fort intérieur (dont j'avais auparavant pris soin d'abaisser le pont-levis), ça c'est pas commun!." Alors je travaille avec soin avant d'aller regarder un flim au cinéma de l'université. Deux heures plus tard, nous sortons de la salle et dehors... c'est le déluge, avec de la neige tout partout. J'ose même plus regarder par la fenêtre, c'est vous dire.

Le flim en question, c'était un documentaire : "Grizzly Man". L'histoire de Tim Treadwell, un énergumène qui passa treize étés en compagnie de Grizzlies dans l'Alaska, avant de se faire bouffer par ses nounours d'amis. Ouah. Ce documentaire vaut le détour croyez-moi. Ce mec était fou à lier, démentissime mais diablement intéressant. Ouah.

Je ne vous parlerai même pas de "The Corporation", un documentaire sur les multinationales à vous glacer l'échine dorsale. Enfin si je vous en ai parlé.
Stem/Long Stem
Et vous les mangoustes vous en pensez quoi? L'immémorial combat entre la Mangouste et le Cobra? Que la mangouste remporte haut la main dans la majorité des cas. Une des facettes du secret de l'Univers, une de plus.
Et je baille.
Et puis si un monsieur qui se fait appeler Beirut se mettait à chanter Nantes à Paris, ça donnerait ça.

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mardi, mars 25, 2008

Chronique d'un Royaume à la Dérive: Vancouver, British Columbia

Tout part souvent d'une chanson obsédante. Voire entêtante. Une chanson avec un incertain parfum de Virgin Suicides dedans, je sais de quoi je parle j'ai lu le livre.

Je ne sais pas trop comment commencer tout ça, encore un problème de temps, et oui messieurs-dames. Mais ce soir j'ai réussi à feinter le temps, quelques heures. Je lui ai fait croire que je suis parti acheter des chips à Winco mais en fait non, je suis là.

Et quelle manie de faire des siestes de deux heures tous les jours aussi. Cela m'apprendra? Non.

Depuis quelques jours mon roomate me fait exactement la même blague, tous les soirs quand je rentre dans notre chambre. A savoir "Go to bed Louis, go to bed." Ça commence à devenir inquiétant je ne sais pas si je dois m'en faire.

Vancouver. Ah Vancouver c'était vraiment... ouahhh....

Premières observations tout d'abord, normal quoi. Retour du système métrique, enfin. Et le français prend place en tant que langue officielle, ça fait plaisir, du charbon dans le moteur de ma locomotive patriotique.

Vancouver.... Premières impressions. Et bien voui en tout premier, le nombre d'Asiatiques est tout bonnement impressionant. Impressionant oui. Mais ce n'est rien à côtés des bums, homeless people, des clochards en fait. Là c'est même plus impressionant c'est sciant d'impressionabilité. Des SDF de tous les âges, à chaque coin de rue, parlant tout seuls, vociférant parfois, plus ou moins défoncés, certains écrivant leur journal de bord emmitouflés dans leur duvet, d'autres quémandant quelques espèces sonnantes et trébuchantes en échange d'un tour de magie. Et puis ce barbu tout maigre que je n'oublierai jamais, défoncé à un point que je n'oublierai jamais, en transe frénétique au beau milieu de la rue, à faire passer le meilleur des danseurs de tektonik pour des Mickey Mouse, ce qu'ils sont déjà de toute façon. Non mais incroyable de voir ce barbu danser, vraiment. Indescriptible. Frénétique, pas d'autre mot.

Pour ceux à la mémoire faillante, qui se souviennent du magnifique titre "East Hastings" des Godspeed You! Black Emperor, et bien sachez que ce morceau s'inspire directement du quartier de Vancouver East Hastings, qui est peuplé presque en totalité de ces gens déguenillés au regard plus ou moins absent, collection hétéroclite de prêcheurs d'apocalypse, de défoncés, de misère et de misère, plus qu'incroyable dans un pays aussi riche que le Canada. Nous l'avons arpenté la rue principale de East Hastings, à la recherche d'un obscur bar que nous ne trouverons pas, un délicat parfum de fin du monde flottant dans l'air. On devrait interdire la misère.

Vancouver ce fut aussi des rencontres. Alex&Nathan, deux bonhommes que je ne suis pas prêt d'oublier, oh non. Pis Tine, l'iranienne qui a vécu à Copenhague (mais ne connait pas le Charlie's Bar NDLR) avant de venir ici à Vanccouver. Des souvenirs qui resteront. Alex, en tant qu'Indonésien de Singapour qui se respecte, nous offre son appartement en plein coeur de Vancouver, si tant est que Vancouver ait un coeur, je n'y comprend rien à cette ville, c'est trop étendu. Avec lui son colocataire Nathan, ainsi que sa môman et sa soeur, en provenance directe de Singapour. Môman qui demandera à son fils pourquoi il a "toujours des amis bizarres", puis s'interrogera sur mon compte, s'enquérant de "pourquoi je suis tout le temps si sérieux". Et la soeur de s'exclamer le soir de notre arrivée et en indonésien bien sûr, une fourbe vipère sous des airs d'ange, que nous sentons "bizarre". Mais en même temps le dénommé Alex ne nous en aurait rien dit, je n'en aurais rien su. Mais peu importe. Oui peu importe, parce que non seulement c'est hilarant, mais de plus la maman puis Alex s'acharneront par la suite à payer absolument toutesnos dépenses, c'est à dire restaurant et toute forme de nourriture. N'osant pas froisser les coutumes ancestrales de mes hôtes, je me suis plié à cette tradition, de bien mauvais coeur croyez-moi. Eh ben putain. Restaurant indien, oh mon dieu que c'était bon, oups j'ai oublié de mettre une majuscule à Dieu, voilà c'est fait, pardonne-moi Seigneur tout puissant. Restaurant singapourien, oh Damnés de l'Enfer que c'était bon, excellent, exquis, et puis cette serveuse qu'elle était belle, même si cela n'a rien à voir avec la nourriture bien sûr, mais elle était belle à en tomber par terre, les quatre fers en l'air. Et puis ce pub irlandais, cidre et saumon fumé, la classe, délicieux, après des mois de disette Idahotienne.

Vancouver ce fut aussi de la bonne bière et un concert de Trash Metal des plus convaincant, le public à peine plus nombreux que le groupe, génial quoi. Que m'arrive-t-il? Où sont passées mes belles valeurs d'Antan? Et ma Vertu à toute épreuve?

Et puis un aquarium qui se révèlera vite passionant, avec des animaux dont je ne soupçonnais pas la grâce. Un musée aussi, et une exposition de photographies très intéressante

Et puis des soirées très longues à s'endormir avec les histoires et l'accent génial de Michel Gondry. De la vie quoi. De la vraie vie.



Park that car, drop that phone, sleep on the floor, dream about me

Park that car, drop that phone, sleep on the floor, dream about me

Used to be one of the rotten ones and I liked you for that

Now you're all gone got your make-up on and you're not coming back

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mardi, mars 18, 2008

Chronique d'un Royaume à la Dérive: Le Retour


Pourquoi commencer par le retour au lieu de détailler dans le détail ce qu'il m'arriva à Vancouver?

Parce que.

Parce que le retour fut un sacré retour. Parce que cette semaine fut une sacré semaine. Parce que, finalement, ce retour n'était pas à l'image de cette semaine de vancances, tout en l'étant en même temps, c'est très compliqué tout ça.

Parce que je m'en souviendrai longtemps de cette semaine, oui.

Parce que les gens bien c'est toujours précieux.

C'était un samedi matin. Enfin après-midi, pour être plus précis, parce qu'il faut bien dormir de temps en temps. Après des adieux déchirants fait à Mr. Thebez et Mr. Smith, Dieu les protège, loués soient leurs noms, bénis soient leur descendance jusqu'à la 18ème génération, nous nous dirigeons Ian, Ingrid et moi vers la sortie de Vancouver. Pour ceux qui se poseraient la question, Ingrid n'est autre que le doux nom de la charmante mais capricieuse voiture de Ian. Enfin voiture je devrais dire tas de merde. Et quand je dis tas de merde, je le pense, et j'ajouterai même tas de merde du cul. Le fait que cet amas de bouse plastifiée nous ait conduit de Moscow à Vancouver à l'aller (après avoir changé le système d'huile et réparé le système éléctrique à grands coups de paume de main), relève du miracle biblique. Mais n'anticipons pas. Tout se déroule normalement de Vancouver à la frontière, pincées au coeur et gouttes de pluie. Jusqu'à ce que nous arrivions à la frontière Canadiano-Etats-uniennesque. Et là c'est la merde.
Un peu de sel sur une plaie ouverte
En même temps c'était un peu con de ma part d'oublier mon DS 20 dans le coffre d'Ingrid, je l'avoue. Alors oui forcément le monsieur de la douane, aimable comme un monsieur de la douane, nous signale de nous garrer. Et là ça devient marrant. Ça y est je hais les douaniers. Mais à un point, vous ne pouvez pas imaginer. Ces gros connards d'américains de merde, gras et abrutis à souhait, avec leurs manières de cow-boy, leur gros pisolet, leur regard bovin et satisfait, tout me répugne chez eux. 45 minutes à fouiller Ingrid de fond en comble, sans refermer les sacs, en abaissant la fenêtre avant droite d'Ingrid (fenêtre électrique qui était cassée, ce qui nous condamna à rouler sur l'autoroute la fenêtre grande ouverte), leur ton méprisant, leur air important.. Et l'autre qui me demande si je fume de la dope avec le narguilé, une insoutenable envie me prend de ridiculiser ce bouseux. Mais je me retiens. Il aurait pas compris de toute façon. Finalement ces messieurs nous laissent repartir, après n'avoir évidemment rien trouver de compromettant, et sans s'excuser pour la fenêtre enfoncée. N'oubliant pas de massacrer chacun de ces connards au marteau de guerre, puis de les maudire à un point que vous ne pouvez même pas imaginer, nous repartons, hurlant des chants barbares et anarchistes à la gloire de Satan.


Un monumental paquet de minutes plus tard, c'est à dire après beaucoup de miles parcourus, nous nous arrêtons à une station service anonyme, nous en avons vu des tonnes des stations services anonymes. Et là McGyver surgit de nulle part pour intégrer le corps d'Ian. A l'aide de deux morceaux de scotch gris, malgré mes commentaires d'une fatalité toute pessimiste, Ian persite et parvient à tirer vers le haut cette putain de fenêtre de merde, et à la refermer à grands coups de scotch pour ne pas qu'elle retombe cette salope. Parce qu'on se les pelait quand même avec cette horrible fenêtre, je suis sûr qu'elle est juive arabe tiens, rien que pour nous faire chier.
Avec tout ce retard accumulé, impossible de s'arrêter à Seattle, alors que j'aurais bien aimer retourner chez Easy Records moi, c'est pas très juste tout ça.

Alors nous continuons. Et la route qui défile sous Ingrid, les mêmes paysages désertiques, mais de nuit cette fois ci. Et puis Ian se rappelle du raccourci. Un raccourci de deux heures.. Alors nous le prenons ce raccourci, pas con les mecs. Imaginez une nuit noire, avec pour guise de lune un sourire du Chat du Comté de Chester. Des aires de repos glauquissimes, lumière blafarde et bâtiments fatigués, quelques voitures figées. Mais nous continuons, encore et toujours, la musique rechargeant nos batteries. Et le goudron défile, encore et encore. Chouette, il est 22h45, nous serons à Moscow dans moins d'une heure. Et ce bruit soudain, ce bruit qui s'échappe d'Ingrid. Que veut-elle nous dire? Nous nous immobilisons sur le bas-côté. Un pneu à plat? Non. Eh bien démarrons de nouveau alors! Non. Ingrid refuse avec insistance de faire le moindre mouvement. Salope tiens. Après tout ce qu'on a fait pour toi. L'ingratitude.. Toutes les mêmes.


La suite se passe de commentaires. Le portable qui ne capte rien, normal en pleine campagne. Marcher dans la nuit noire vers cette lumière verte dans le lointain, tout en faisant signe aux sporadiques voitures de bien vouloir s'arrêter. Ce que fait ce pick-up rouge. A l'intérieur, pas de tueur en série psychopathe, mais un gentil couple qui accepte de nous conduire à Colfax, oui moi non plus je ne sais pas où c'est. Quinze minutes passées dans la remorque, le vent glacial, le ciel magnifique et la Lune compatissante.

Et Colfax. Et le répertoire téléphonique qui défile. Et que je réveille ma professeur de français à minuit un samedi soir. Et que je trouve notre sauveur en la personne de Calvin, soit béni toi aussi. Et ce flic là, un peu comme tous les autres flics ici. Leur manie de te braquer leur torche dans les yeux et de te fixer d'un air suspicieur chaque fois que tu leur demandes un renseignement. Allez mourir tiens. Et nous attendons, encore et encore. Toujours dans la bonne humeur ceci dit, il en faut plus pour m'abbattre dans ce cas là, et ouais et ouais. Et cet autre monsieur suspicieux qui nous dévisage derrière les vitres de son supermarché, parce que nous paraissons tellement menaçants voyez-vous. Et Calvin arrive. Et nous rentrons à Moscow. Et nous sommes fatigués. Et nous sommes heureux. Et c'est le retour du travail, des soucis, de la terrible nourriture, de tous ces trucs qui m'étaient sortis de la tête pendant quelques jours, et qui me reviennent en pleine face tel un vilain boomerang.

Et Ingrid qui se meurt, abandonnée quelque part, sans personne pour pleurer sur son sort. Pauvre Ingrid finalement. Et si c'était elle la victime?

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vendredi, mars 14, 2008

Comment ça je suis en retard??

Ahem.... Hum....
JOYEUX ANNIVERSAIRE PÔPA!!!!
Comme d'habitude, vous pouvez - et devez - vous extasier devant ce panel d'illustrations magnifiques et toutes à propos. Extasiez-vous, je vous en prie.


Voilà ton cadeau, une perle perlée, crême de chorégraphie, paroles sublimes, musique entrainante, un rare bijou, en un mot la classe!

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mardi, mars 11, 2008

Chronique d'un Royaume à la Dérive: Seattle, Washington


Seattle, nous sommes à Seattle. Pour moi Seattle c'étaient les Sonics, le G8 il y a plusieurs années, l'idée d'une ville plus ou moins alternative, Ray Allen, l'état de Washington, enfin pas grand chose quoi. Etais-je dans le vrai?
Nous arrivons donc à Seattle. L'inévitable et interminable périphérique, les gratte-ciel, des lumières un peu partout. Et mince alors.. C'est où qu'on doit aller? Après maintes recherches et coups de téléphone, nous arrivons à bon port. Un bon port constitué d'un studio habité par K. et S., américains élevés à Singapour tout comme mon cher compère Ian. Deux jours en leur compagnie, à errer et vadrouiller dans Seattle. Deux jours passés aux côtés de deux messieurs brillants, l'un qui réussira tout ce qu'il entreprendra, et l'autre futur pilote d'avion de ligne. Très sympathiques et accueillants de plus, que demande le peuple?
Deux jours entre visite obligatoire du premier Starbucks Coffee du monde, qui pour je ne sais quelle raison fascine au plus haut point les Asiatiques et leurs appareils-photo. Une exposition assez intéressante sur l'histoire et la culture romaine au Seattle Art Museum (collection prêtée par... Le Louvre). Exposition qui m'a permis de rectifier quelques erreurs et de servir de guide à ces Américains certes ignares, mais avides de connaissance, et c'est là le plus important, ne les jugeons pas trop vite. Si jamais vous vous rendez à ce musée, vous y verrez mon nom en tant que contributeur, ils ont insisté pur le graver dans le marbre. Moi je pense que lorsque l'on bénéficie d'un savoir, d'une connaissance plus large de ce monde et de son histoire, il faut la faire partager, en faire profiter au plus grand nombre. C'est en quelque sorte le fardeau des gens instruits et ouverts sur le monde, réfléchissez-y. Mais je m'égare, je ne devrais pas vous importuner avec ce genre de considération, cela ne vous concerne pas.

La baie que vous voyez, là, je l'ai vue le soir, briller de mille feux. Mais je n'avais pas mon appareil-photo. Forcément. Une belle journée. Une journée où j'ai pu contempler le campus de l'immense et magnifique University of Washington, située en plein coeur de Seattle. Je n'avais pas mon appareil de photo non plus, quelle douce ironie. Mon campus est certes charmant, mais que dire de celui-là? A vous désespérer, d'une certaine façon. A Seattle j'ai bu de la bière belge, joué et brillé sur Dead or Alive 3, dormi sans matelas, mangé des pancakes, et visité nombre de disquaires. Et ça c'était bien, mais alors bien. Des disquaires passionnés, des magasins décorés, des CD incroyablement bon marché, un éventail de choix fabuleux, je n'ai évidemment pas pu résister. Enfin si j'ai résisté aux vinyles, pourtant il y avait tout ce que j'aurais aimé avoir. Et même plus, peut-être oui.

Seattle c'est aussi un temps tout pourri, de la pluie et du ciel gris. Mais aussi ce parfum si particulier aux grandes villes, avec des gens dedans, ce qui me change un peu de ma cité moscovite.
Vous êtes si belle(s)
J'aimerais parler des blogs. De mes observations sur ce phénomène passionnant, ou pas. Mais ce sera pour une autre fois. J'aimerais parler des filles aussi, car elle méritent que l'on s'intéresse à elles parfois. Ah les filles. Une autre fois j'ai dit. Aujourd'hui vous aurez droit à mon amie Rosetta, sa guitare électrique, et son armée de frappeurs de mains.
La suite est pout bientôt, malgré mon tee-shirt blanc qui s'est curieusement allongé de partout et mes cheveux tout pailleux qui batifolent comme des furieux fous.

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lundi, mars 10, 2008

Chronique d'un Royaume à la Dérive: Le Voyage

C'est assez effrayant le Temps. Le Temps n'est clairement pas mon ami, pourtant je ne lui ai rien fait moi. Je commence des histoires que je n'ai jamais le temps de terminer, c'est frustrant. Alors que j'ai tant de choses à dire. Et puis mes cheveux qui sont bien trop longs. Cette fois le coiffeur américain, je ne pourrai pas lui échapper. Pris au piège. Comme un petit lapin sur une autoroute.
La meilleure des polices?
Samedi j'ai fait mes affaires. Un sac, puis deux. Après avoir fait le plein d'essence nous sommes partis. Après avoir changé l'huile du moteur nous sommes repartis. Après avoir réparé les clignotants qui ne clignotaient pas nous avons mis les voiles. Direction Seattle. Prononcez "Ciadeul". Un road-trip si américain. Des routes toutes droites pendant des kilomètres et des kilomètres. Des paysages désertiques. Un coucher de soleil interminable. Un pauvre lapin qui aurait mieux fait de regarder avant de traverser. Quelle cruauté ce monde. Des paysages incroyables. Des erreurs de direction. Des rêves étranges. Godspeed You! Black Emperor en fond sonore oblige. Pauvre lapin, pauvres lapins. Et des pensées plein la tête, des questions qui questionnent, des souvenirs d'un temps perdu.... Et un lapin aux Cieux.


Dîtes, je vous ai parlé de Billy? Et du méchant Stagolee? Non? Tiens donc....

Stack shot Billy in the backof the head
Stack made sure Bily Lyonswas dead
.45 pistol down in Stack's right hand
sent him away to the promised land

Stack shot Billy
.45Billy laid down and died

Stack Lee had himself an evil brain
loved his gun and his sweet cocaine
but Stack got quiet when shadows fell
cause he knew soon enough he'd burn in Hell..



La suite suitera, un jour ou l'autre.

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lundi, mars 03, 2008

Ça m'fait teeeeeellement plaisir!



Elles sont belles mes images hein? Je les ai faites rien que pour toi, et j'y ai passé beaucoup de temps. Joyeux anniversaire la moche! 17 ans.... On n'est pas sérieux quand on a 17 ans. Je suis sûr que mère a déjà dû te le dire une bonne dizaine de fois, mais ne lui en veut pas, elle ne peut s'empêcher de me citer quand elle parle. Ah 17 ans.. Moi à 17 ans j'étais le meilleur élève de ma classe, tout le monde m'aimait, et le pain était moins cher et je ne connaissais pas encore les chips au poulet. Profite bien de tes dernières années d'insouciance mon enfant, comme dans la chanson. Merde je viens de découvrir que Joan Baez était une femme. Ben dis donc. Ce qui me fait penser que tu devrais devenir supportrice de Livourne/Livorno en Serie A italienne, leur équipe est pas terrible, mais leurs supporters sont les meilleurs, une bande de gauchistes forcenés qui chantent tout plein de chants révolutionnaires tels que "Bella Ciao" pendant leurs matchs. Et puis ils mettent sur la gueule à ces fachos de la Lazio. Ça fait chaid au coeur tout ça. Alors voilà, ça, ça, ça et ça c'est pour toi ouaaaaaaahhhh!

Sinon j'ai une autre petite surprise pour toît. C'est un pote qu'est musicien et qui a tenu à te dédier une chanson, je me suis pour ma part chargé du clip, tu me diras ce que t'en penses: cadeau!

Ça te fait plaisir? Tellement plaisir? Teeeeeeeeellement plaisir? Ben j'espère en tout cas, et pis c'est pas de ma faute si j'ai un jour de retard, c'est à cause du décalage horaire.
Distant land
Don't know who I am

Chronique d'un Royaume à la Dérive: Dimanche Soir


Il n'y pas longtemps j'ai vu "La Cité des Enfants Perdus". Un très beau film, avec des acteurs que l'on oublie pas croyez-moi. Et puis le printemps arrive, je le sens. Les couchers de soleil sont à nouveau dignes de ce nom. Je suis fatigué.
Hmmmm....
Comme d'habitude j'ai des tonnes de choses à raconter, mais je n'en ai pas le courage ni la motivation. Mes pieds s'enfoncent dans la moquette et tout s'embrouille dans ma tête. Pourtant j'ai tant de choses à dire et à faire, même si je crois l'avoir déjà écrit quelque part, ça devient ennuyeux à la fin. J'essairai de trouver du temps, d'en capturer ou voire même d'en acheter sur le marché noir, ça doit bien être possible ici, en plus avec la faiblesse du dollar ces dernier temps c'est une occasion à ne pas manquer, sans compter qu'à tout les coups il est en soldes. Faîtes que je me réveille à l'heure demain matin. Arrêter l'Horloge. Juste un petit grain de sable dans ses rouages. S'il vous plait....
Poireau.
Oui
"Les jeunes sont destinés à devenir des adultes. "(Jean-Pierre Raffarin)
Les quantités négligeables.
Non

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