"Up above the world I fly, like a tea tray in the sky"

Bienvenue dans mon humble demeure. Essuyez-vous les pieds en sortant.

vendredi, février 29, 2008

Chronique d'un Royaume à la Dérive: Un Soupçon de Démence



La semaine dernière un brillant étudiant de la Northern Illinois University a pénétré dans un amphi bondé et à tiré au hasard sur les étudiants, en tuant 5 et en blessant une vingtaine. Il faut savoir que ce genre de choses se déroule hebdomadairement dans ce beau pays. Et quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre il y a de cela deux semaines (ou trois?) que le sénat de l'Idaho venait d'approuver le port d'armes à feu dans les campus, à partir du semestre prochain. Car oui, les américains ne raisonnent pas comme nous, le pays de la raison par excellence. Parce que pour beacoup d'américains (oh oui beaucoup), et principalement depuis la sauterie de Virginia Tech et ses 32 morts, le truc c'est de se dire ben ouais mais si on avait droit d'avoir des armes sur nous ça ne serait pas arrivé! Remettre en question leur putain d'amendement sur l'antédiluvien droit de posséder une ou des armes à feux, il n'en est même pas question, même pas en rêve ou en cauchemar. J'arrive à comprends leurs arguments mais je ne sais pas... Je me sens tellement impuissant. Envie de tous les massacrer à coups de parasol pour qu'il comprennent. C'est incroyable de raisonner comme ça, de négliger les morts de centaines de lycéens et étudiants, jusque par ce que dans leur constitution archaïque, des guignols ont statué que chaque américain pourrait posséder une arme à feu. Alors sur le campus c'est très disputé quand même hein, de l'ordre peut-être de 50/50, mais bon moi ça me scie de voir ça. Il faut savoir qu'ici, il ne faut pas s'étonner de voir des gens sortir d'un magasin, un fusil de chasse à lunette à la main et une casquette vissée sur la tête, alors que toi tu étais dans ce même magasin quinze secondes auparavant, en train de regarder les guitares d'occasion qui coûtent rien rien rien. Encore aujourd'hui j'en ai vu un, et étrangement, j'ai presque trouvé ça normal, enfin dans une normalité toute Idahoienne. Comme quoi, la normalité, c'est tout aussi versatile que le coeur de Carla Bruni. Mais parce qu'on était en plein jour, en plein centre-ville, enfin centre-ville je me comprends, je ne me suis pas inquiété plus que ça. Mais parfois c'est beaucoup flippant, et vous le comprendrez en lisant l'Obsevation Numéro 3.

De toute(s) façon(s), Il ya des choses ici, je ne m'y ferai jamais:
  • La bouffe
  • Les chrétiens
  • Le patriotisme
  • Les flingues
  • Le rock californien
  • La bouffe
  • Et plein d'autre choses en fait.. Serais-je intolérant? Ou trop exigeant? Ou trop... Français?

A défaut d'avoir la réponse à ces nébuleuses questions, je vous invite à cliquer un peu partout, si toutefois vous en trouvez le temps. Ahh le temps... Alors un petit peu d'ici, et de aussi, si jamais il y en avaient qui ne connaissait pas encore, bien que j'en doute fortement.

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jeudi, février 28, 2008

Chronique d'un Royaume à la Dérive: Le Concert


Je retire tout ce que j'ai dit sur le Jazz. Je serai concis. Le concert de samedi soir, le grand concert, c'était à couper le souffle. C'était génial. C'était fantastique. Complètement différent du jazz de club new-yorkais d'intellectuels franc-maçons, avec leurs franges et leur air de génie satisfait. Samedi il y avait deux big bands, deux jazz bands, respectivement la Lionel Hampton Big Band et le Clampton-Hamilton Jazz Orchestra. Trois heures de bonheur. Un salle remplie à rabord, avec des lycéens à tire-larigot, une ambiance que Tesla lui même n'aurait pas dénié pour une de ses expérimentations, et des musiciens de génie. Un concert magique, simplement magique. Un duel de big bands, de l'improvisation, et du bonheur de vivre. D'ailleurs la semaine dernière était des plus intéressantes, volontariser ça m'a beaucoup plu, l'occasion de rencontrer des tas de gens plus ou moins intrigants, et de voyager autour de mon campus bien-aimé. Me sentir utile aussi, et important avec mon badge volunteer, rien moins que la classe.


Je me sens fatigué ce soir, délicieusement fatigué. A en oublier mes soucis et interrogations, mes petits tracas existenciels, ou existentiels je ne saurais m'en souvenir. Ce soir je vais voyager dans une autre réalité, je ne sais pas trop où, mes rêves paraitront plus vrais que nature, et je découvrirai de nouveaux mondes, peuplés de monstres fabuleux. Les quelques minutes avant de m'endormir, je pourrai même suspendre le temps, si toutefois j'en prends la peine. Il doit bien y avoir une raison à celà. Mais laquelle?

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jeudi, février 21, 2008

Seven dimensions deeper than dimensions of breath


Depuis la semaine dernière, c'est l'effervescence dans mon cher petit campus, et j'exagère à peine (à peine). Et oui messieurs dames, comme vous le savez certainement, du 20 au 23 février 2008 ma chère université est l'hôte du jesaispluscombientième Lionel Hampton International Jazz Festival, 100ème anniversaire de la naissance de Lionel Hampton. Si vous ignorez qui est (qui fut) Lionel Hampton, nous n'avons plus grand chose à nous dire. Ai-je besoin de vous rappeler que ce festival est reconnu internationalement et qu'il a été récompensé de la très prestigieuse National Medal of Arts – the nation's most prestigious arts award, reçu des mains mêmes non moins prestigieuses du fameux George Walter Bush Junior (mais on lui avait dit que c'était pour récompenser une entreprise agro-alimentaire spécialisée dans les bretzels). Bref ça fait deux mois qu'ils nous rabattent les sourcils avec cette putain de médaille, donc il faut bien que je vous en parle. Sans parler du Grammy que le directeur du festival à reçu lors des Grammy Awards, oui c'est exceptionnel. Nan mais sachez quand même qu'outre Lionel Hampton, le festival a accueilli des gens comme Ella Fitzgerald, Dizzy Gilepsie ou encore Bobby McFerrin (celui qui don't worry, be happy), des gens que même moi je connais. Alors oui ça fourmille de partout, en particulier de puis hier mardi, jour marquant le début du festival. Et un festival ça ne tourne pas sans volontaires. Un festival sans volontaires c'est un peu comme une soupe sans cuillière.
I'm popular (I'm the quarterback)
Je m'interromps car je viens de trouver une bonne chose que les chrétiens ont apporté au monde, le Stabat Mater de Vivaldi, sublime au delà du sublime.
J'aurais pu écrire "cuiller" ceci dit mais je n'aime pas trop. Vous l'aurez deviné je le sais, car vous êtes des lecteurs intelligents, je suis pas sur Skyblog merde. Oui, je me suis déclaré volontaire. Oui moi, alors que je croûle sous le travail et les sollicitaions de toutes parts, j'ai accepté d'apporter ma pierre ponce à l'édifice que constitue ce festival (car un festival sans volontaire c'est un peu comme une fleur sans tige). Le fait que se constituer volontaire octroie d'office des tickets gratuits audit volontaire ne fut bien sûr pour rien dans ce choix de me porter utile aux miens, choix qui tient essentiellement de l'amour sincère que je porte envers ma communauté ainsi qu'envers l'humanité en général. Donc oui je me suis porté volontaire, pour au moins deux terribles demi-journées. La première partie de mon volontariat (car un festival sans volontaire c'est un peu comme une femme sans sourcils) fut d'aller me sous-fifrer auprès d'un illustre inconnu possédant un rang hiérarchiquement supérieur au mien, un dénommé Skyler, ça tape comme nom. Arrivé à l'amphithéâtre où devait se dérouler les ateliers pédagogiques pour mômes sapés en pingouins, quelle n'est pas ma surprise de découvrir que deux étudiants indiens (ceux d'Inde) sont déjà là, et qu'en tout nous sommes quatre, et qua donc c'est trop, mais que c'est pas grave ya pas mort d'homme. Alors j'ai passé trois heures à distribuer quelques papiers aux adultes, à observer le comportement des enfants américains (qui sont assez semblables aux nôtres, c'est pour le moins incroyable), à me reposer de mon lever très matinal, à trouver des chips à une choupinette toute pâle, à manger deux parts de pizza et aller acheter de l'eau en grillant toute la file d'attente parce que j'ai un badge "Volunteer" et que si vous n'estes pas contents je m'en fous mais vraiment. Vers trois heures on me renvoie au QG des Volontaires, toujours avec mon badge autour du cou, que je porte fièrement tel un oriflamme frappé des armoiries de mon illustre famille, the University of Idaho. Et là une charmante demoiselle me propose de faire partie d'une Special Team, chose que je ne pouvais bien évidemment pas refuser. Ma mission telle que je l'ai acceptée, périlleuse s'il en est, fut d'aller récupérer des glacières dispersées aux quatre coins du campus et du centre-ville, un peu comme une chasse au trésor grandeur nature. Pour ce faire, je dispose de deux équipières: j'ai oublié son nom et je n'ai jamais su son nom. J'ai oublié son nom mérite le détour. Survivante de la mouvance hippie, chose que je conclus après une analyse minutieuse de son acoutrement vestimentaire et breloquaire, la soixantaine, elle se distinguera par sa gentillesse et son incapacité de se taire plus de cinq secondes. Celle dont je n'ai jamais su le nom ne mérite même pas que je le sache. Etudiante en provenance de ces chacals puants de Boise State, majorant en mathématiques, je pense que je peux m'arrêter là, vous m'aurez compris. Après avoir consciencieusement récupéré toutes les glacières, toutes sauf une, à cause d'un guignol qui voulait pas nous laisser entrer parce qu'on avait pas le badge "All access", nous rentrons au QG, sous les hourras de la populace en liesse. D'emblée nous repartons moi et charmante demoiselle pour allez chercher la glacière manquante, elle conduisant notre pick-up de destrier, moi déclamant quelques poèmes de ma confection. Entrant à nouveau dans le Kibbie Dome (notre stade qui ressemble à une grande grange), je prends soin de gratifier le mécréant qui m'avait refusé le passage d'un regard lourd de sous-entendus (en gros, ben ouais connard maintenant je l'ai mon pass all access tu vois bien que j'avais raison sombre quiche), et puis nous repartons vers d'autres aventures. Promettant de revenir un des jours suivants, (on me supplie presque à genoux, sans déconner) je laisse le QG derrière moi, jettant çà et là quelques piécettes aux gueux qui croisent mon chemin. Bilan some toute positif de cette demi-journée de volontariat (car un festival sans volontaires c'est un peu comme un indonésien sans moustaches), bilan qui m'autorisent à me rendre au festival l'esprit en paix du devoir accompli.
Leave this body!
Que dire de ce premier concert du festival? Eh bien... Que je n'aime pas le jazz oui peut-être, je sens que j'en ai déçu là dans le fond, pardonnez-moi je ne suis pas parfait. J'ai adoré le gros nounours qui jouaient du trombonne, ça c'était vraiment bien, mais par contre j'entretiens une défiance toute particulière envers les pianistes de jazz, et leur capacité à transformer notre salle de concert en ascenseur géant. Merde ça fait boeuf ce que je viens de dire. Pouah alors continuer hein. Ça fait tâche si je dis que les jazzmen blancs sont généralement chiants? Oh ouais ça fait limite nazi merde. Nan parce que c'est sûr qu'ils sont techniquement très doués (et puis ils ressemblent à des agrégés d'histoire médiévale aussi) mais je ne sais pas s'ils ont saisi d'où venait leur musique, et ce qui la rendait si particulière (ou alors c'est moi qui n'ai pas saisi mais personne n'osera me le dire en face, de toute façon j'ai le droit d'être prétentieux, c'est moi qui décide). Le final, voilà ce qui m'a le plus plu. Presque tous les musiciens se retrouvent sur scène pour un boeuf géant, avec trois batteurs et tout plein d'autres trucs aussi. Ah oui le xylophone électrique, spécialité de feu Mr. Hampton, c'est charmant.
To going study?
Pour conclure je préfère le Blues, mais cela ne m'empêchera d'assister aux autres concerts. J'ai des tonnes de choses à vous communiquer mais là il est un peu 03h32 et même à moi il m'arrive d'être fatigué, oui c'est à peine croyable. Mais je ne partirai pas sans vous offrir quelques larmes, à verser sur cette chanson magnifique d'un film non moins magnifique, Dancer in the Dark.
I've seen it all
I've seen it all, I have seen the trees,
I've seen the willow leaves dancing in the breeze
I've seen a man killed by his best friend,
And lives that were over before they were spent.
I've seen what I was - I know what I'll be
I've seen it all - there is no more to see!
Indigènes
You haven't seen elephants, kings or Peru!
I'm happy to say I had better to do
What about China? Have you seen the Great Wall?
All walls are great, if the roof doesn't fall!
And the man you will marry?The home you will share?
To be honest, I really don't care...
Argonaute
You've never been to Niagara Falls?
I have seen water, its water, that's all...
The Eiffel Tower, the Empire State?
My pulse was as high on my very first date!
Your grandson's hand as he plays with your hair?
To be honest, I really don't care...
Stabat
I've seen it all, I've seen the dark
I've seen the brightness in one little spark.
I've seen what I chose and I've seen what I need,
And that is enough, to want more would be greed.
I've seen what I was and I know what I'll be
I've seen it all - there is no more to see!
Mater
You've seen it all and all you have seen
You can always review on your own little screen
The light and the dark, the big and the small
Just keep in mind - you need no more at all
You've seen what you were and know what you'll be
You've seen it all - there is no more to see!

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mercredi, février 13, 2008

Il y a là plus d'eau qui dort qu'il n'en faut pour noyer les miens


J'ai la crève. J'ai la crève putain, j'ai la crève. C'est pas très marrant d'avoir la crève. C'est même assez chiant en fait. Le nez bouché à ne plus pouvoir respirer. Bon quand j'ai la crève ma patience à l'égard du monde en général à tendance à décroître de manière significative. Il y a même des choses qui m'exaspère au plus haut point. Par exemple il y a ce mec qui siffle tout le temps. Mais tout le temps. C'est le même mec que vous retrouvez quelques lignes plus bas. Attention je l'aime vraiment bien. Mais tu sais toi là, au troisième rang, quand tu es éreinté par une dure journée de labeur, quand tu as plus ou moins mal à la tête, le nez bouché et le cerveau embrumé, et quand tu aimerais te poser tranquillement quelque part, et que t'as un type qui siffle comme un rossignol sous amphétamines des heures durant sans presque s'arrêter, tu sais ce que ça fait, tu me comprends, comprend-moi s'il te plait je t'en prie.. Et puis dans le même genre, il ly a mon compagnon de chambrée, quand il se fait craquer tous les os du corps ou quand il claque machinalement sa langue contre son palais, tu sais un peu comme quand Buffy elle arrive à la fac dans la saison 4 et que sa colocataire écoute Céline Dion et mange en faisant du bruit, merde je crois que je viens de perdre toute crédibilité. Heureusement, je n'ai pas souvent la crève.

Bon ça va mieux aujourd'hui. C'est ça aussi de passer quinze ans à écrire un article. "Article", voilà un autre mot que je n'apprécie guère.

Ce semestre est vraiment différent du précédent. Tant de choses dans ma tête, qui se bousculent pour en sortir mais qui finalement restent coincées. Alors piétinement, suffocation, mort atroce et chaudes larmes. J'en parlerai d'ici peu, du moins j'essaierai.

Le 22 je suis invité à une soirée "française", avec des gens supposés parler notre belle langue, comme des professeurs, les quatre étudiants hexagonaux que nous sommes, et pis des tas d'autres gens que je ne connais pas. Bon il va falloir que j'y aille, juste pour voir ce que c'est. Le genre de soirée où il faut amener avec soi "a hors d'oeuvre or a beverage", mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir ramener nan mais franchement on a pas idée?? Mais en même temps c'est en plein pendant le festival de Jazz de renommée universelle donc nan, je ne vais pas y aller je pense.

Je ne comprend pas les gens qui se brossent les dents avant d'aller manger.
Je ne comprend pas des tas de choses en fait.

Je ne comprends pas ce que me dise les gens parfois, surtout quan je suis fatigué. Par exemple la dernière fois, je recherchais la dame de l'accueil du département des langues étrangères (je suis un assistant extrêmement prisé) qui avait quelque chose à me donner en personne mais qui en fait ne l'avait pas, mais de toutes façons elle était pas là donc tout ça je pouvais pas le savoir. Eh bien ne trouvant pas la madame de l'accueil, c'est donc assez logiquement que je m'enquière de savoir où elle est, ce qui est somme toute assez compréhensible. Pour cela j'interroge un monsieur barbu, très sympathique et disponible par ailleurs, en lui demandant en substance où diantre se terre mon interlocutrice. Et celui-ci me répond "She's not here. She's in a middi". Un quoi?? Un "middi"? Après lui avoir fait répété une bonne douzaine de fois ce mot, je lui demande "ben c'est quoi un middi??", en américain quand même, faut pas déconner. Et lui me répond, avec un air embarassé de mais c'est qui ce mec putain pourquoi ça n'arrive qu'à moi ces choses là? qu'un "middi" "this is something where you meet people and talk with them". Et là, enfin, oui enfin je fais le rapprochement. Après plus de cinq mois passés ici je suis pas foutu de reconnaître le mot "meeting" cuisiné à la sauce américaine.

Il y a une fille de mes coupines ici, dont je taierai le nom, on sait jamais, elle rentrera peut-être un jour dans le droit chemin, elle incarne différents aspects de la culture américaine qu'il m'est encore difficile d'appréhender totalement. Par exemple pour ses breakfast et autre brunch, elle trempe absolument tous ses aliments dans du sirop genre sirop d'érable, mais alors tout, des oeufs en poudre (dignes de ceux du RU de l'excelletissime Université du Maine, en Sarthe 24 heures comptent plus qu'ailleurs) aux pommes de terre, en passant pas les bouts de bidoches (ceux à base de cadavres de petits chinois, qui vous font regretter les oeufs en poudre) et autres abominations nauséabondes à me faire douter de l'existence d'un Créateur.

C'est fatigant les gens qui trouvent absolument tout "hilarious". Surtout quand ils ont un accent américain très prononcé, ce qui d'ailleurs devrait également être interdit. Bon ce mec il est vraiment très sympa hein, allez pas croire que je suis toujours en train de critiquer les gens et tout, mais pas du tout, mais disons que comment dire, c'est une bête en allemand, et il est toujours obligé de traduire tout ce que l'on dit en allemand, et c'est relourd, je trouve, excusez-moi, ne m'en veuillez-pas. Et puis il est toujours à étaler sa science en considérant l'histoire comme "so funny", et puis il utilise de manière répétitive le mot "tasty", et moi ce mot je peux pas, je peux pas. Imaginer un accent américain prononcer le mot "tasty", en insistant lourdement sur le "a", ce qui nous donne approximativement du "taiiiisstie" c'est insuportable. Mais sinon il est très sympa, drôle, ouvert d'esprit et tout, alors ça va, je supporte. Ils me supportent bien eux après tout.

Cet enflure de Dieu américain il peut vraiment pas me blairer ça en devient préoccupant. Aujourd'hui ce sont mes adducteurs gauche qui m'ont fait comprendre à leur manière que jouer au foot sans s'entrainer c'est pas très intelligent. Pourtant je brillais croyez-moi, avec déjà quatre buts à mon compteur, mais que voulez-vous, c'est la vie, c'est la vie. Mais ça fait mal quand même croyez-moi.

Ah oui, je suis allé au caucus démocrate de Moscow, dans L'Idaho. Que dire, que dire. Que Barack a écrasé la concurrence? 76% pour lui, et à peine 14% pour l'autre là. Et puis des beaux discours bien nazes sur le changement, l'homme nouveau et blablabla des applaudissments enthousiastes ahahaha on est que la moitié du pays à voter c'est génial. On se serait crû à un meeting de Jean-François Copé. Bon c'était marrant quand même, oserais-je dire intéressant? Les quatre hippies label rouge qui jouaient de la musique, putain de hippies tiens, ou le stand bouffe que j'ai étudié en détails. Quatre grandes affiches dans la salle: CLINTON, EDWARDS, UNDECIDED, OBAMA, et en dessous des affiches, des gens. Un parfum de démocratie athénienne, les gens semblent vraiment croire en Obama. En gros il y avait pas photo, et il y avait même de l'enthousiasme, ainsi que des bricks aux épinards plutôt goûteux. Les discours de campagnes fort différents, de celui de la représentante de Clinton, aigrie, celui d'Edwards, un papi marrant, celui des Undecided, de loin le plus intéressant, et celui d'Obama, de loin le pire, sans aucune profondeur et bien téléphoné, à la Jean-François Copé quoi, moi j'l'aime bien Jef'.

Copyright Jonas pour la photo du dessus. Jonas il est suédois et il est vraiment bizarre. Je ne saurais trop vous le décrire mais il est étrange. Zarbi comme pas deux. Je vais mener mon enquête.

D'ici peu j'aborderai l'épineux sujet de la mode vestimentaire des étudiants américains de mon université, et il sera question de sociologie, d'ethnologie ainsi que d'anthropologie. Mais pas maintenant, parce que maintenant j'ai certainement mieux à faire, en cherchant un peu. Et j'anoncerai le vainqueur (ou la vainqueuse) du concours culinaire d'il y a longtemps.

Non rien à faire. Interpol c'est toujours aussi beau. Pas comme Linkin Park. Qu'est ce que c'est nul Linkin Park. Je crois que je préfère Lorie à ces rebelles de supermarchés. Qu'est-ce que je raconte, évidement que je préfère Lorie, pfff, moi la positive attitude c'est mon truc.

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mardi, février 05, 2008

When lava flows underwater it behaves differently




Bon Radioblog ça suffit. Il n'y a jamais ce que je veux. Jamais.

Il y a des jours comme ça oui. Il y a des jours la moindre petite chose anodine se transforme en monstre hideux et abject dont la seule occupation consiste à vous ternir votre journée et à vous exaspérer au plus haut point. Comme cet enfoiré de clavier de merde et ce portable à la con par exemple.

Ou quand vos mains, pour je ne sais quelle raison obscure (amphigourique me diront certains), refusent obstinément de suivre les indications de votre cerveau. Bon là par exemple (il y aura beaucoup d'exemples afin de clarifier le problème et d'en trouver une solution adéquate), je m'y suis repris à trois fois pour écrire "creveau" et à quatre pour écrire "fois", nan au moins à six je sais pas mais j'arrive pas à écrire le mot "fois" correctement ah si tiens. Enfin bref.
Moi une des choses qui m'énnervent le plus au monde, mais sérieusement hein, ce sont mes écouteurs. Une fois de plus mes mains portent une part de responsabilité. Je m'explisuqe. Je m'explique. Tout ça pour vous prouver que j'arrive vraiment pas à écrire aujourd'hui et que j'en fais pas exprès putain que ça me gonfle. Bref. Prenons un I-pod. Placez-le dans votre poche avant droite. Pour ceux qui n'en pas de poches avant droite, je vous demanderai de bien vouloir repasser plus tard, parce que sinon on ne s'en sortira pas. Donc à cet I-pod, offrez-lui des écouteurs que vous brancherez (je trouve pas d'autre mot désolé) là où il est prévu que vous les brancheriez. C'est bon vous suivez? Alors à l'aide de vos mains vous saisissez donc les écouteurs et vous les introduisez (délicatement, délicatement, il faut y aller en douceur) dans vos oreilles, et vous commencez à écouter de la musique. Jusqu'ici tout va bien. Profitez de ces éphémères instants d'insouciance. Parce que ça ne va pas durer. Avant de sortir affronter le blizzard apocalyptique qui sévit dehors, vous avez pris soin de vous protéger le cou d'une écharpe, et bien mal vous en a pris, mais vous le ne savez pas encore. Voilà, vous franchissez le pas de la porte. Oh! C'est que ça souffle fort quand même! Alors forcément vous réajustez votre écharpe et là, forcément, vous arrachez violemment l'écouteur droit de votre oreille. Et ça, ça je vous l'assure, c'est la chose la plus exaspérante du monde. Surtout quand c'est la douzième fois de la journée que ça vous arrive. Dans ces moments là il n'y a plus grand chose à faire. Pleurer, s'arracher les cheveux, arracher les cheveux de quelqu'un d'autre, si possible de faible et innocent, hurler des imprécations sataniques, manger des chips, boire du sang de ragondin ou encore regarder une fille assise à la terrasse du One World Cafe, alors qu'il neige et qu'on se les pèle, juste pour fumer sa clope. Hahahaha bien fait tiens ça t'apprendra. Les chocolats chauds avec de l'eau à la place du lait c'est vraiment pas génial. Des chips putain, des chips.

Tout ceci bien sûr ajouté au fait que quand vous vous sentez l'envie d'écrire, forcément, mais forcément cette saloperie de connection sans fil ne fonctionne pas, des heures durant, rien que pour vous emmerder en plus, rien que pour faire chier. Alors vous réfrenez vos pulsions meurtière à l'égard de ce chien d'ordinateur, mais il ne pait rien pour attendre celui-là non plus. Et puis bien sûr depuis ce matin, une saloperie d'étiquette vous laboure le haut du dos, et plus vous grattez, plus ça vous démange, et vous en arrivez une fois de plus à vous interroger sur le secret de l'Univers, où pourquoi ces sales Chinois ne savent pas faire des étiquettes correctement.

Haha Facebook c'est vraiment ridicule. Tu vois lecteur, de mon temps ça signifiait quelque chose à nous, les vieux d'la vieille. Mais maintenant, maintenant, c'est juste une mode. Ça devient intéressant, pas autant que Skyblog, mais quand même un peu si, on se rapproche.


Depuis que je suis de retour à Moscow, il m'est très difficile de rester cool tout en marchant. Vous savez être cool, démarche insouciante soigneusement travaillée, genre ben c'est pas que j'en ai rien à foutre de rien mais un peu quand même si. Eh bien ici faites attention. Parce que si vous ne vous concentrez pas sur chacun de vos pas, j'ai bien dit chacun de vos pas, vous allez vous rétamer la gueule par terre, et ça c'est loin d'être cool. Parce que par terre il y a de la glace, et un peu de neige par dessus, juste pour aggrémenter. Et la glace, figurez-vous que ça glisse assez méchament. Alors faites bien attention de regarder où vous posez les pieds (tout en conservant votre démarche cool, croyez-moi c'est pas du gâteau - je ne prononce pas le â de gâteau), parce qu'il suffit d'un seul moment d'inatention pour que HOP! votre pied droit glisse sur quarante centimètres, déclenchant bien malgré vous un réflexe de survie se traduisant la plupart du temps par un sursaut démesuré et un arrêt du coeur de quelques fractions de secondes. Bien fait je vous avais prévenu. Il ne vous reste plus qu'à vous éloigner l'air de rien, en espérant secrètement que personne de cool ne vous ait vu, parce que sinon c'est la fin assurée de votre coolitude.
Ça y est j'ai déjà tout plein de cheveux sur la gueule. Et merde. Cette fois le coupe-tifs je vais pas y couper. Haha c'te jeu de mots, d'hommage que les temps ne soient plus aux calembours, je ne pourrais pas faire carrière dans un cabaret raaah monde de merde..

Je suis toujours consterné par la propension des gens à conserver la même place en classe, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois. Je trouve ça assez flippant. Alors je lutte pour changer de temps en temps mais c'est dur, ya comme une espèce d'attraction toute gravitationnelle. "Comme les vaches", me disait ma maman.

Et puis ya ce mec là, je viens d'arriver en classe, à la bourre ouais d'accord c'est bon, je m'assieds à côté de lui, et lui 28 secondes plus tard, il prend la feuille d'émargement et il se lève pour la passer à l'autre bout de la classe alors que moi j'lavais même pas signée c'te feuille. Pff c'est dégueulasse j'en aurais chialé. Tiens ça me fait penser aux TD d'histoire, quand l'autre , que nous nommerons Boris, se levait à chaque cour pour rendre la feuille d'émargement (c'est décidé je n'aime pas ce mot) à notre cher professeur bien aimé, ignorant nos regards noirs de jalousie. Lèche-cul va!

Plus tard je serais inventeur. Je construirai à moi tout seul une machine terrible, une machine géniale. Et vous savez à quoi elle servirait ma machine? Imaginez-vous dans la rue. Vous marchez tranquillement et tout, de la musique dans les oreilles ou pas c'est selon, et ça n'a guère d'importance. Et là vous croisez Marinette, mais alors complètement par hasard. En fait vous ne l'aviez pas remarquée Marinette, puisque vous fonciez tête baissée la mine renfrognée dans la grisaille ambiante, avec en plus des écouteurs (c'est la dernière fois que je parle d'écouteurs) vissés aux oreilles et du Amel Bent qui crie un peu fort parce que vous étiez en colère. En gros, "v'nez pas m'faire chier" qu'on pouvait lire sur votre visage d'éphèbe. Mais Marinette elle, elle vous a remarqué. Vous marchez droit devant et vous entrapercevez dans votre champ de vision une vague silhouette qui se tient en plein au milieu de votre chemin, vous barrant la route. Alors que vous vous apprétez à esquiver ce ou cette gros ou grosse relou de merde, tout en lui décochant un regard noir foncé au passage, vous vous apercevez soudainement qu'il s'agit en fait de Marinette. Et forcément Marinette c'est Marinette, vous l'aimez bien Marinette, et pourtant vous ne lui parlez pas trop souvent.
"- Salut Georges! T'en tire une de ces têtes! Ça va? vous lance-t-elle d'un ton guilleret. Oui parce qu'en plus vous avez pas de bol vous vous appelez Georges, la vie est une chienne parfois.
- Oh Marinette.. Je t'avais pas reconnue! Oui ça va et toi?" que vous lui répondez, tout en pensant merde, quel con, mais merde quel con, alors qu'il n'y a pas de raison de penser alors merde quel con.
Une minute et 22 secondes plus tard, vous saluez Marinette, un sourire con aux lèvres. Alors vous reprenez votre marche, comme ça. Mais votre sourire demeure, le temps de quelques pas, plus ou moins longtemps, ça dépend de la personne, des circonstances, de la conjoncture économique du delta du Mekong,et d'une quantité incroyable d'autres facteurs. Mais moi ma machine, elle servira à capturer ces sourires qui s'effacent au fur et à mesure que l'on marche, lorsque l'on vient de rencontrer quelqu'un que l'on ne connait pas trop, ou alors que l'on connait bien mais qu'on ne s'attendait pas du tout à croiser, par hasard comme ça. Des sourires qui s'effacent en dégradé, et qui constituent, j'en suis désormais persuadé, une des facettes les plus tangibles du secret de l'Univers..

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samedi, février 02, 2008

There is a Number of Small Things



Ohhh qu'est ce qu'il me gonfle lui alors. Oui vous vous rappelez de Bob et de ses blagues pas drôle, oui celui qui regarde son interlocuteur d'un air impérieux comme s'il avait sorti la vanne de l'année, alors que c'est tout naze. Et pis il parle jamais de sa vraie voix, il la travestie de manière HORRIPILANTE! Pis il fait que boire du Pepsi et il est très gros comme Alceste. Et il arrête pas de me dire que je suis son ami et que donc il peut me rendre des services et je sais pas peut-être qu'il attend que je me jette à ses pieds ou je sais pas 'fin voilà quoi laisse-moi kiffer la vibe avec ceux qu'j'aime franchement. Et pis il fait toujours des blagues en pensant que c'est drôle, ou alors il me montre des trucs en me disant que je vais bien rire mais c'est pas drôle donc euh ben la neige c'est assez froid tout de même. J'espère que j'ai pas l'air aussi bête quand je joue sur mon PC moi. Oserais-je prendre une photo? Non. Ouhlala.




Vendredi soir on a été jouer au "capture the flag" (ouais comme dans les jeux vidéo ouais). Je sais pas les américains ça les fait triper de jouer à ce genre de choses, c'est bien pour leur faire plaisir que j'ai laissé mon Der einzig mögliche Beweisgrund zu einer Demonstration des Daseins Gottes de côté afin de les accompagner dans leur jeu de gamin là. Ils n'ont vraiment que ça à faire c'est incroyable, à croire qu'ils sont américains. Courir dans la neige c'est extrêmement frustrant.



Depuis jeudi je n'ai pas cours. Université fermée pour cause de..neige, la première fois depuis sa création en 1888. Et oui mes amis, quand je vous dis que la fin de ce monde est proche, c'est pas de la rigolade, faudrait commencer à me prendre au sérieux.

Je croule sous le travail. Eduquer ces sauvages réclame plus d'énergie que je ne l'avais imaginé.


Et puis je tenais à vous faire partager ces quelques minutes d'émerveillement que j'ai vécues en regardant ça, ici , et puis ça, . Bon dieu que c'est fort, je n'en reviens toujours pas! Il y a des gens comme ça. C'est tellement bien trouvé et bien joué que je dis bravo, BRAVO!


C'était quelque chose la neige ces derniers jours. A certains endroits connus de moi seul, la neige monte facilement au genou, oui, au genou. 'fin mes genouX. De la neige partout. Alors forcément, toute cette neige, mêlée à ce week-end de quatre jours, ça a tendance à relaxer les gens. Bonhommes de neige énormes, igloo génialissimes (au moins ouais!), tout le monde n'en fait qu'à sa tête.



Sinon Carla a dit "oui" à Nicolas. Vous le saviez? Pardon? Ah oui vous n'en avez rien à foutre oui je comprend oui oui.



Pis on a voulu jouer au tennis avec mes copains mais euh ben j'avais pas de raquette donc on n'a pas pu jouer. Pourtant c'était pas l'envie qui nous manquait.


Et puis ananas sur le gâteau, vlàtypâ qu'en gambadant allègrement dans le Mall, je tombe sur un défilé de mode de jeunes lycéennes. Pour ceux qui ont besoin de transferts de données, un peu l'équivalant d'un défilé de mode dans la galerie marchande de Carrefour, un samedi après-midi, du côté de Marolles-les-Braults. Du grand art et de l'émotion à fleur de peau, tout en nuances et délicatesse.





Et puis demain c'est le Superbowl, oui, le Superbowl. Comme si on en avait quelque chose à secouer.

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