"Up above the world I fly, like a tea tray in the sky"

Bienvenue dans mon humble demeure. Essuyez-vous les pieds en sortant.

jeudi, septembre 27, 2007

Un genou à terre (if you're feeling sinister)


Ouais ouais ouais. La pensée indienne ya que ça de vrai finalement. Des cercles, des cercles, des cercles. Des grands cercles et puis plein de petits cercles un peu partout à l'intérieur. Le chiffre "sacré" des tribus des Plaines, notamment des Sioux, Cheyennes ou autres Crow, c'est le 4, alors que celui des tribus des Plateaux, Nez-Percés et autres, c'est le 3 ou le 5. Pensez-y, pensez-y....

En parlant de genou, eh bien il y a de cela une semaine j'ai été au Student Health Center, où j'ai réussi à expliquer en américain mon problème genoutal. Après moult réflexions, le docteur m'a dit qu'il fallait que je ménage mon genou, mais que d'ici trois semaines ça devrait aller bien mieux. Pis il m'a filé un truc dont j'ai oublié le nom, un machin bleu très sexy à mettre sur mon genou pour le maintenir et le réchauffer, un bidule qui ne me quitte plus depuis. Alors jusqu'à dimanche dernier mon genou il allait bien mieux, je pouvais pas courir mais bon c'était mieux quoi. Mais forcément dimanche je me suis à moitié vautré la gueule sur une sorte de pont avec une voie ferrée dessus, et je me suis rattrapé sur mon genou gauche, alors forcément, maintenant, j'ai l'impression d'avoir remonté deux semaines dans le temps, alors je boîte à nouveau et tout et tout c'est génial. Mais qu'est-ce qu'on s'en fout de mon genou au fond? Rien de rien Puta madre!!

C'était assez marrant de servir de modèle pour une photographe, genre moi un modèle. Un modèle de quoi hein? Non mais je vous le demande. Bien évidemmentles photos sont formidables, et apporteront à Karen Gloire, Richesse et Postérité.
Pis j'ai eu ma première note américaine aujourd'hui! 65.5 (sur 100). Pour ceux qui se posent la question, c'est vraiment de la merde, ça équivaut à D et D c'est de la merde. Voilà. Pis pour mon exam "Plateau Indians" là j'ai fait encore mieux puisque j'ai à peine terminé la moitié du devoir, ce qui et d'autant plus frustrant que j'avais plein de trucs à dire. Un sentiment d'injustice envers le monde entier, un petit peu oui (un petit peu).

Alors oui....Un genou à terre.. Mais ils ne m'auront pas comme ça. Je vais résiter grâce à ma volonté en guimauve armée. Parce que j'ai vu le premier épisodes de la saison 2 de Heroes et ça bute pas mal, avec matraquage publicitaire (NISSAN, NISSAN, NISSAN!!!!!) en prime, ouaaah ça bute. Dieu que j'aimerais manier la télékinésie. Alors ils verraient tous, DE QUEL BOIS JE ME CHAUFFE!!!!

'tain j'ai rien foutu aujourd'hui. J'aime pas ça. God damned shit! Pis cette putain de connexion internet qui m'emmerde rien que pour me faire chier aujourd'hui, pis ce gros connard de portable qui refuse de mettre des photos sur cet article MAIS QUEL JOURNEE DE MERDE J'Y CROIS PAS!!!!!!!!! RAAAAHHHHH DIEU J'ESPERE QUE T'EXISTE COMME ÇA JE PEUX T'INSULTER ET CRACHER A TES PIEDS, BLASPHEMER, BLASPHEMER RAAAAAAAAAHHHHHH SALE FILS DE RAT DE TROUD DE CHIEN D'INFIDELE!!!!!





Wash my soul, wash my soul, wash my soul

I get paid while they starve
In the streets
Visa cards, vip
Wash away and use you as a fan
Starving these children
And I change the channel
You know me, Im mr.nice
You know me I survive at any price
So it seems Im the Devil's son

Lick it, wet it, you like it, you let it
Lick it, wet it, touch it, take your turn
On somedays, together we can learn

Wash my soul, wash my soul, wash my soul

Lick it, wet it, you like it, you let it
Lick it, wet it, touch it, take your turn
On somedays, together we can learn

I've served with gangsters
And I've served with kings
These are a few of my favorite things
Think about love, love now and then
Its no good
I am weak, I admit
Wash my soul
Lick it, wet it, you like it, you let it
Lick it, wet it, touch it, take your turn
On somedays, together we can learn

Wash my soul, wash my soul
Lick it, wet it, you like it, you let it
Lick it, wet it, you like it, take your turn
Take your turn, take your turn
Together we can learn....

Edit : L'eau a coulé sous les ponts depuis hier. Ces photos ont été prises à quelques dizaines de minutes d'intervalle. La fin de ce monde est proche, et personne ne peut rien y faire. Demain je pars sur les terres des Schitsu'umsh, pour la journée. Je n'ai pas de répit.La fin de ce monde est proche. Ah non ça je l'ai déjà dit. C'est incroyable à quel point j'avais la poisse hier, une journée à oublier, assurément. Allez en Paix le long des sentiers dorés de feuilles d'automne. Ou pas.

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mardi, septembre 25, 2007

Septembre, en attendant





Oyez, oyez gentes dames et distingués messieurs, charmants bambins et vénérables anciens, ce message s'adresse à vous. En attendant la suite de mes aventures ROCAMBOLESQUES, tâchons de vous faire patienter en dépoussiérant vos cellules grises. Voilà, voilà, ce que je vous propose est un concours, très sérieux, avec huissier de justice Label Rouge, Prime Time sur TF1 et récompense à la clé, 'fin je me fous pas de votre gueule quoi.
Qui ça étonne encore?
Donc pour gagner une SURPRISE portant le sceau de l'IDAHO, surprise que je n'ai point encore déterminée, mais qui sera GENIALE (imaginez un caleçon de mon université, ou des denrées sauvages volées à la tire au Winco du coin, non, vous ne pouvez imaginer) il vous suffira de poster ici même, c'est à dire dans les commentaires de ce message, un SONNET en ALEXANDRINS A MA GLOIRE.
Lullaby
DATE LIMITE de dépôt : euuuhhh ben je sais pas. Disons pour la SAINT CREPIN parce que ça déchire comme nom. (Pour les ignares et les gueux, la Saint Crépin c'est le 25 Octobre.)
Ascorbic acid
Alors ATTENTION hein, c'est moi que je suis le suprême juge alors faut pas me faire chier. C'est moi que je désignerai le-la-les vainqueur(s)-euse(s), à une date que moi seul connais. Alors pas de plagiat (comment ça personne n'a écrit de sonnet à ma gloire jusqu'à présent?? Hmmm faut qu'je vérifie), euuh pas de commentaire raciste, homophobe, anti-irlandais, nationaliste flamand, pro-anglais, etc, etc, sinon j'le dis à Chuck Norris.
Les matins de brume
Pis j'me réserve le droit de changer toutes les rêgles quand je veux pour pas que les teignes qui font du droit à la Sorbonne ne contournent le rêglement.
Le soleil et la lune
N'oubliez pas que la principale thématique du sonnet est de glorifier ma personne, dans ma splendeur resplendissante et inégalée.
Untied States
Et une attention toute particulière sera portée sur l'orthographe, la syntaxe, la conjugaison, la grammaire françoise, la densité lunaire, et le nombre de minutes qu'il me reste à réviser avant ce putain de partiel.
La Foudre
Je soussigné, moi Prince du Vieux-Mans, de par la grâce de Dieu lui même et du Roi de France réunis, bon courage.
Qu'attendons-nous
Pour être
Heureux?
PS: Elise, pour ton sujet de philosophie, si tu veux devenir très populaire dans ta classe, recopie le sujet et réponds-y par un sobre mais efficace "Ta soeur.", puis quitte la salle d'un pas digne, tu verras ça marche. Bon après ça dépend de ton prof et de son ouverture d'esprit concernant les théories néo-déconstructivistes, mais ça j'y peux rien moi.

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samedi, septembre 22, 2007

A Wolf at the Door


Oulala, oulala, je suis en retard, je suis en retard. Ça y est j'ai une semaine de retard dans la chronique de mes palpitantes aventures. Ralala....que dire?


Une incompréhension d'abord. Teintée de tristesse. Pourquoi, mais pourquoi, alors que l'Irlande était la deuxième meilleure équipe du monde il y a tout juste un an, pourquoi est-ce qu'il faut qu'ils jouent comme des quiches maintenant, en plein pendant la coupe du monde. C'EST PAS JUSTE!!!!

Bon il commence à faire froid ici. Après plus d'un mois de soleil et de ciel bleu, l'automne pointe le bout de son museau au nord de l'Idaho. Les feuilles commencent à jaunir, doucement.

Hier j'étais invité à trois fêtes. La première c'étaient des amis de Carrie Ann, une de mes RA, que je connais même pas (les amis je les connais pas hein, pas Carie Ann). Vu que Carrie Ann pouvait pas viendre j'allais pas y aller, là, comme ça, sans connaître personne. Alors j'ai poliment refusé. Mais ça se trouve ça se fait pas ici, et je suis passé pour un vulgaire pétrousquin.
On m'épie.
La deuxième c'était Essa et ses potes. Alors encore Essa c'est un mec sympa et tout, mais ses potes c'est pas trop mon délire. Genre un de ses potes il vient du Niger alors forcément il parle français. Et c'est une constante ici, tous les français et francophones que je rencontre eh ben...ils donnent pas envie hein. Genre le mec il entre au global village, et après avoir appris que je suis français, la deuxième chose qu'il me dit (la deuxième), c'est "Et alors, comme on dit, elles sont où les salopes?". Non non ce n'était pas du quinzième degré. Quelques minute plus tard, notre ami se dstinguera par un magnifique : "Ouais bah moi si je vivais ici, je me les ferai toutes les salopes, one by one." Mais nan gros connard tu ne vis pas ici, et tu ne te les feras pas toutes, suffit de te regarder dans un miroir. Genre le mec, il demande à Alice son numéro, son e-mail.... Que les filles puissent sortir avec des cakes comme ça m'a toujours désespéré. Mais lui, en plus d'être minable, il est moche. Donc je comprends pas non. J'ai bien essayé de lui expliquer que "salope" n'étais pas un synonyme de "fille" mais nan. Ptet blindé de thunes je sais pas. A en vomir.
Oui, on m'épie.
La troisième c'était un fête donnée par un pote à Ian, et celle là que j'avais choisi. Ben finalement elle a pas eu lieu cte fête! Alors on a regardé trois épisodes de Heroes (haha la saison 2 commence lundi ahah!) puis on est allés contempler les étoiles de cette partie du monde, dans le but d'entendre les hurllements plus ou moins sinistres des coyotes et autres loups. La lune était sublime, jaune orangée, et recouverte de quelques nuages grisonnants, ouaaaahhh. Même qu'on a assisté à un coucher de lune des plus intrigants. Quelques étoiles filantes et discussions hautement existentielles plus tard, nous repartons, transis mais édifiés, vers notre délicat cocon universitaire.
Ils sont partout.
Ah oui, et puis demain dimanche, je vais servir de modèle pour un projet photographique, suite à la demande de Karen, une étudiante chinoise qui a vadrouillé un peu partout de par le monde. Oui, vous avez le droit de vous marrer.


Mais replongeons nous dans l'océan déchainé de mon dernier week-end...


Donc de vendredi à dimanche, faisant fi de la ténébreuse montagne de travail qu'il me fallait alors (et toujours) grimper, je décidai de partir en "bagpacking trip", un peu plus au sud de l'Idaho, une fois de plus en territoire Nimiipu (Nez-Percés). Pour ce voyage qui s'annonçait épique, il nous fallait prévoir nous-mêmes nos provisions ainsi que notre équipement. Parcourant plusieurs sites de randonnée, je décide de revenir au présent, je suis désolé mais je ne peux m'empêcher de commencer mes récits au passé. Arpentant donc de long en large livres et sites spécialisés de randonnée, j'opte pour deux sachets de fruits secs (Oui, les fruits secs sont de véritables concentrés d'énergie -300 Kcal pour 100 g en moyenne-Ils sont, en outre, riches en minéraux et en oligo-éléments. Ils sont conseillés pour les efforts physiques de longue durée : randonnée, ski de fond, tennis, vélo….), plusieurs paquets de nouilles chinoises (faciles à préparer et excellente source d'énergie), du thon en boîte (excellent pour fortifier les muscles après une journée d'effort), pas mal de barres de céréales (idéales pour repartir du bon pied), ainsi que deux bouteilles de jus de fruit dilué. Si, en lisant ces mots, vous croyez ce que je viens de dire, vous me décevez grandement. Chuis pas une lavette merde! Vous savez ce que je leur dit aux diététiciens, aux nutritionnistes et leurs barres énergétiques? VOUS SAVEZ CE QUE JE LEUR DIT AUX BARRES ENERGETIQUES?? 'tain!! Pour mes deux jours et deux nuits, j'me suis équipé à l'ancienne : six Bagels (du faux pain), 360.8 grammes de Doritos, quatre minables boîtes d'ananas en jus (pour soulager ma mère lorsqu'elle lira ces lignes) et un paquet de ptit LU au chocolat. Voilà, que du lourd!

Ahhh me revoilà! Oui parce que je n'écris pas mes messages d'une traite, enfin si des fois, enfin ça dépend quoi. Là il est 01h32, 42° Fahrenheit dehors, autant dire qu'on se les pèle. J'ai pas fini de bosser, rassurez-vous, je dois me lever demain, voilà pourquoi il est stupide de ne point aller me coucher.
Ni?
Alors alors.... Où en étais-je? Ah oui, Mon expression vaut toute les manifestations et quand j'squatte ta station, on s'souvient d'ma prestation. Voilà ça c'est fait.
Poulet?
Ah oui le voyage, haha calmez-vous, calmez-vous. Ben pour les fanatiques de géographie, et je sais qu'ils sont nombreux à me lire et à me soutenir, en preuve le bon kilo de lettres que je reçois chaque jour, 'tain si je continue à déblatérer comme ça chuis pas prêt d'aller me coucher. Bref, par cette douce après-midi de septembre, après avoir loué un vrai sac de randonnée, nous embarquâmes dans un de ces combi(s?) estampillé(s) "University of Idaho", pour un voyage qui s'annonçait des plus homériques, et je sais de quoi je parle. Trois heures de voyage, toujours en direction de la "Nez-Perce reservation" au sud, du côté de la Lachsa River. Que retenir de ce voyage? Hmmm rien si ce n'est un chauffeur qui pour une fois (Dieu tout puissant, merci, je ferai la vaisselle demain soir) ne semble pas être un fanatique de rock californien, et ça c'est plutôt cool.


Trois heures plus tard, nous arrivons à bon port, et nous nous dépêchons de planter nos tentes avant le coucher du soleil. Mes pensées sont partagées entre la contemplation du lieu, plutôt bucolique, et la question qui me taraude : "Bordel de poule, qu'est-ce que je fais si je tombe sur un ours??" ça? Bon j'ai échaffaudé tout un tas de stratégies plus rocambolesques les unes que les autres, mais je ne vous en ferai pas part vous n'avez qu'à y réfléchir vous-mêmes nan mais ho.

La soirée est des plus romantiques, et je peux apprécier à ma guise les joyeux effets de l'alcool sur le commun des mortels (les autres que moi en fait). Notre guide, sympatique par ailleurs hein, tient plus du porc vautré dans sa fange que de l'aigle des hauts plateaux quand, après quelques verres de vodka cerise (non non n'essayez pas), il nous raconte ses histoires de blow job, l'oeil vitreux et la panse proméminente. Attablés, parce que nous sommes attablés en train de jouer à un jeu de carte convivial, le Hello Hell ou un truc dans le genre, bref attablés à notre euuuhhh table, il y a Thomas, Michael, Bo (qui se distinguera durant le week end en rotant toutes les cinq minutes, et je 'exagère pas!) mais aussi ah merde j'ai oublié son nom. MEEEERDEEUH! Bon bah appelons-le....Tim? OK, va pour Tim. Eh quand je pense à Tim, je me dis que mes heures passées avachi sur mon canapé en cuir de bison, que tonton Jean-Claude a ramené d'une réserve de sauvages, à regarder "Made" sur cette fantastique chaine qu'est MTV, eh ben ça ne m'aura pas servi à rien. Réflexion faite si, ça m'aura servi à rien, mais faisons comme si. Ceux qui connaissent "Made", savent de quoi je parle. Les autres tant pis pour vous ça vous apprendra à regarder Arte ou à lire des livres, pfff des livres. Tim est un jeune homme charmant, qui, de plus, et ce n'est pas négligeable, quoi que vous en pensiez, a de fort bons goûts musicaux (les miens). Mais Tim bourré, se transforme en créature MTViesque et c'est super drôle à regarder. Comment ça fonctionne? Très simple. A chaque lampée de vodka, le vocabulaire du Tim bourré rétrécit. Après plusieurs verres, mais vraiment plusieurs, Tim bourré ne prononcera guère que les mots suivants : "Dude","Man","Fucking","Mother fucker" et euuuh ben c'est tout. Le tout sans aggressivité, heureusement. Si j'ai assez de place dans mes valises je tenterai de ramener un Tim bourré en France, pour faire sensation et me faire plein de thunes.

02h13. Il faut que j'aille dormir.


Voilà, voilà, je suis de retour, plusieurs jours plus tard. Je vous parlerai bien du Titanic, mais ça sera pour une autre fois.


A mon réveil, le samedi matin, ma soeur la brume avait recouvert notre campement de son manteau de coton hydrophile chirurgical.








Après mes 180 pompes matinales et avoir avalé un petit-déjeuner sommaire, il est l'heure de partir, de marcher, de grimper, haut, toujours plus haut. Enfournant péniblement mon sac de randonnée aussi grand que moi, nous nous mettons en route après avoir jeté nos détritus dans la rivière.


















Déjà, les esprits de la forêt rôdent autour de nous, dans une ronde sournoise destinée à insufler la peur dans nos coeurs nobles et courageux hérités de nos ancêtres vikings. Admirez ce charmant écureuil (Lorraine, à toi de lui trouver un nom) venu espionner notre camp, l'air de rien. Mais on me la fait pas à moi. Après une chasse épique, il finit dans ma besace (parce qu'on me la fait pas à moi).


Durant le trajet, malgré mon genou défaillant, j'ouvre le chemin, fier mais humble, conscient de la responsabilité qui m'incombe. Mais foin de digressions! Contemplons mes amis, contemplons. Le paysage qui m'entoure est des plus sauvages, brut de décoffrage. Alors je mitraille à tout va, pestant en passant contre ces humains qui gâchent mes photos en se mettant dessus alors que je leur demande rien. La machette à la main, je défriche le terrain tel Aragorn, fils d'Arathorn, combattant les terribles Uruk-Haï de l'Isengard. Mais de bien pires périls nous attendent. Quelques instants plus tard, alors que nous gravissons les pentes escarpées, un sifflement des plus inquiétant nous parvient de la paroi rocheuse à notre gauche. "God damned! A rattlesnake.." Aidé de mon seul bâton, je combats ce redoutable hydre, esquivant ses morsures mortelles, et lui portant de violent coup de boutoir, dont le dernier s'avère fatal. Vainqueur de ce terrible combat, je me retourne, cherchant des yeux mes couards de compagnons. Ceux-ci apparaissent les uns après les autres, le regard oscillant entre épouvante et admiration. D'un signe de la tête, je les invite à reprendre la route.


Le chemin jusqu'à notre campement se déroule heureusement sans autre péripétie notable, si ce n'est la rencontre d'un autre serpent sifflant, à moins d'un mètre de ma personne. N'ignorant évidemment pas qui je suis, celui-ci s'écarte de mon chemin, sifflant comme une théière en colère.

Enfin nous arrivons. Le lieu de notre bivouac est des plus pittoresques. Imaginez une plage de sable blanc, bordant une rivière pure à l'eau miroitante et cristalinne. Pendant que ces sales gueux montent les tantes (ouais c'est bon moi aussi j'ai le droit de faire des blagues vulgaires en vous regardant, un sourire vicieux aux lèvres,c'est bon) et les tentes, j'en profite pour inspecter les alentours. Nous ne sommes pas seuls:






























Mon Dieu, mon Dieu, ils sont là. Ils nous suivent depuis le début, ils nous traquent. La chasse a commencé.... Depuis le début, ils nous pistent. Il ne me reste plus qu'àaaaaaaaaaaaarrrrrgggghhhh...........

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mercredi, septembre 19, 2007

Chez nous les victoires du FN, on les arrose au Kérosène!

Bonjour.



Avant de m'embarquer (et de vous embarquer) dans la description pointilleuse de mon mémorable week-end, qui me prend pas mal de temps je dois bien l'avouer, patientons en nous attardant sur une rapide étude sociologique de la psychologie Etats-Unienne. Pour cela, ouvrez vos livres à la page 47, et regardez l'image numéro 2, en bas à droite.


Hmmm alors qu'en pensez-vous? (C'est pas pour me répéter mais je suis à la bourre et je n'ai rien à faire là. Je crois que mon ordinateur aimante la paresse).

Cette affiche (et donc cette photo et le génie qui l'a prise, prise parce que je COD est avant le verbe c'est bon je sais) je les trouve délicieusement ironiques. Le truc c'était vendredi soir dernier, afin d'informer cette partie du monde sur les infâmités qui se déroulent au Darfour, de diffuser "Hotel Rwanda" (un film sur le génocide rwandais que j'aurais bien aimé voir) sur la pelouse de la Theophilus tower ('fin pas sur la pelouse mais sur un écran, mais je pense que vous n'aviez pas besoin de cette parenthèse plutôt inutile pour le comprendre). Idée bonne en soi mais là n'est pas la question. Si vous regardez normalement l'affiche, qu'est-ce qui vous frappe de prime abord? Eh oui, je suis bien d'accord. "FREE FOOD" occupant un tiers de l'affiche, voilà de quoi réfléchir. Je ne peux m'empêcher de rire jaune à la vue de cette annonce, non pas qu'en France nous fassions mieux, mais quand même, FREE FOOD pour un film sur le Rwanda destiné à sensibliser les autochtones sur le Darfour (yen a plein qui ne savent pas ce que c'est ici). 'fin voilà, à chacun de se faire son propre jugement après tout, tua res agitur. L'ironie noire du truc est quand même assez plaisante. La morale de ce fait? Je ne sais pas. Pour attirer l'étudiant américain moyen il faut lui donner à bouffer gratuit? Je ne puis m'empêcher d'imaginer Josh and Jenny se baffrant de pop corn en regardant d'un oeil distant -mais compatissant - des mômes africains en train de crever la dalle, ou de crever tout court. 'fin bref.

Et pourquoi que j'ai pas été, que j'y suis pas allé voir ce film hein? Et bien pour la simple et bonne raison que je ne pouvais PAS y aller. Ce qui ne me fait pas penser mais j'y pense quand même que dans mon cours d'histoire ya un mec qui se prend pour Jack White, c'est assez rigolo, comme le mot rigolo lui-même qui est assez génial. Bref, je n'ajouterai qu'une seule chose, le type qui me sert mes (bons) hamburgers au Good Time Dinner, il ressemble méchamment à Sylar, le méchant dans Heroes.

Quant à Laramy, il faut que je vous parle un peu de Laramy, je vous l'avais promis. Laramy il est très bizarre déjà, hein disons-le, voire même un peu étrange. (qu'est ce que l'étrangerie? La bizarreté?). Bon déjà Laramy il a une dégaine de fou, il est toujours en chemisette et en short, et il marche en regardant par terre, les épaules un peu relevées là, comme ça (oui Martine bravo tu l'imites très bien! Tu vois quand tu veux.) Laramy il a un rire de fou, moi je l'aime bien son rire, il me fait rire. Mais je ne pourrais pas le décRIRE AHAHAHAHAHAHAHAHA!!!!!!. Laramy il passe 65% de son temps sur son portable, 25% devant la télé (il adore la télé!) et le reste ben c'est un mystère. Je l'aime bien Laramy. Sauf pour une chose, putain de merde. Il a un tic. Bon je sais moi aussi j'en ai des tics, et plein même, mais ce sont des tics essentiellement visuels, alors tournez-moi le dos et me faîtes pas chier. Laramy lui c'est pas visuel. En gros, imaginez-vous confortablement installé dans le canapé au coin du feu sans bois, à lire paisiblement un livre fort intéressant soit dit en passant. Mais soudain, un bruit inquiétant vous tire de votre léthargie pantouflarde. Un bruit, puis deux, puis trois. Et c'est alors que vous vous rappelez vos cours de Sciences de la Vie et de la Terre, en ces temps bénis mais révolus où vous fréquentiez les bancs du collège. "Mon Dieu!, vous exclamez-vous, un blaireau musqué asthmatique! Ici! Moi qui croyais qu'ils avaient disparu!". Car vous n'avez pas oublié le cri du blaireau musqué asthmatique, cet exposé vous avait marqué, le fait que la pulpeuse Mélissa ne le dispense n'y était pas forcément étranger, mais bref, passons. D'abord un renaclement. Ensuite, trois profondes inspirations suivies d'expirations dignes d'un lycéen gothique découvrant Baudelaire. Oui, oui, c'est bien le cri du blaireau musqué asthmatique! Vous en êtes désormais certain! Vif comme l'éclair, vous vous retournez, afin d'apercevoir la bête. Derrière vous personne, si ce n'est Laramy, concentré sur son travail. Alors que vous vous apprêtez à lui demander : "Hey Laramy! Euuh have you seen an asthmatic euuh Badger here? I have heard its noise!", un brin de doute s'immisce dans votre esprit. Et si c'était Laramy le blaireau musqué asthmatique? Et si on me mentait depuis le début?

Alors moi, même si Laramy est certainement très sympathique, même s'il imite le cri du blaireau musqué asthmatique à la perfection, avec une régularité de métronome, eh bien j'évite de lire près de lui. Parce que croyez-moi ou non, c'est glaçant et plutôt exaspérant ce putain de bruit merde!




Moi non plou che n'ai pas chanché,
Ma chambre est touchours un sacré merdier!

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mardi, septembre 18, 2007

La Science des Rêves


Ah putain putain, je bouillonne là, je bouillonne. Bon j'ai plein de trucs à raconter, comme par exemple mon week-end perdu dans la nature, entouré de créatures terrifiantes. Mais j'ai pas le temps là. Je suis si à la bourre. Mais pour l'instant je vis encore, donc tout va bien.

Oh je viens de revoir "La Science des Rêves" de Michel Gondry, en compagnie de Ian et Amanda et Kyle aussi. Je m'entends très bien avec Ian d'ailleurs mais bon là n'est pas la question. The Science of Sleep, je me demande vraiment si ce film n'a pas été réalisé rien que pour moi. Je le regarde pas ce film, je le vis.
Moi mes rêves sont tout nazes. Bordel j'ai envie de créer là, de VIVRE AHAHAHAHA!!!!!! Rassurez-vous ça ne durera pas. Mes humeurs sont plus changeantes que les discours de Jacques Chirac. 'tain il faut que j'apprenne à contrôler mes rêves c'est pas possible ça. Les seuls endroits où je rêve à foison sont mes nouveaux lits, ceux que je ne connais pas. Michel Gondry est un génie, même si c'est pas trop mon truc de dire ça mais là voilà quoi. Ce film est fabuleux, mais fabuleusement triste. Je veux rêver des trucs de fou, de l'étrange, de l'absurde, du délire.

Parfois, et c'est quelque chose que j'adore, je m'allonge dans un canapé, un livre à la main (pour ma conscience), et je lis. Au bout de quelques temps je sombre dans une torpeur bien particulière, où je rêve éveillé. Et ça c'est fantastique. Par exemple, je peux voir les yeux fermés, quelque chose d'extraordinaire. Qu'est-ce que j'aime cette sensation.


Et puis aujourd'hui, le ciel était sublime. Alors moi forcément, j'ai pris des tas de photos.






Three important rules for breaking up

Dont put off breaking up when you know you want to

Prolonging the situation only makes it worse

Tell him honestly, simply, kindly, but firmly

Dont make a big production

Dont make up an elaborate story

This will help you avoid a big tear jerking scene

If you wanna date other people say so

Be prepared for the boy to feel hurt and rejected

Even if youve gone together for only a short time

,And havent been too serious,

Theres still a feeling of rejection

When someone says she preferres the company of others

To your exclusive company,

But if youre honest, and direct,

And avoid making a flowery emotional speech when you brake the news,

The boy will respect you for your frankness,

And honestly hell apeciate the kind of straight foward manner

In which you told him your decision

Unless hes a real jerk or a cry baby you will remain friends

Im head of the class

m popular

Im a quarter back

Im popular

My mom says Im a catch

Im popular

Im never last picked

I got a cheerleader chick

Being attractive is the most important thing there is

If you wanna catch the biggest fish in your pond

You have to be as attractive as possible

Make sure to keep your hair spotless and clean

Wash it at least every two weeks

Once every two weeks

And if you see jonny football hero in the hall

Tell him he played a great game

Tell him you like his article in the newspaper

Im the party star

Im popular

Ive got my own car

Im popular

Ill never get caught

Im popular

I make football bets

Im a teachers pet.

I purpose we support a one month limit on going steady

I think it will keep you both more able to deal with weird situation

And get to know more people

I think if youre ready to go out with jonny

Nows the time to tell him about your one month limit

He wont mind hell apreciate your fresh look on dating

And once youve dated someone else you can date him again

Im sure hell l did

Everyone will appreciate it

You so novel what a good idea

You can keep you time to your self

You dont need date insurance

You can go out with whoever you want to

Every boy, every boy, in the whole world could be yours

if youll just listen to my plan

The teenage guide to popularity!!!!

lundi, septembre 17, 2007

Battons-nous jusqu'à six heures; ensuite nous irons dîner.


Bon il est temps que je vous parle des vraies choses. Les gens croient que je suis gentil, que je suis presque normal. Mais non, je ne suis pas gentil, je suis très méchant, très très méchant, et totalement arraché à l'intérieur de moi. J'écoute du Belzéprout très fort. Ce soir je bouillonne de furie à l'intérieur de moi même, des voix hurlent dans ma tête, m'ordonne de blasphémer, de cracher aux pieds de tous ces bigots qui m'entourent et me noient sous leur compassion chrétienne. Il est temps, chers amis, il est temps de vous révéler mon Vrai Visage. Il est temps de propager la pensée du Malin partout sur cette Terre corrompue. Bientôt, bientôt ils comprendront. Mes yeux ne peuvent plus supporter le marasme ambiant, le rose cochon, la cannelle, le rock californien, les gens qui osent me contredire au lieu de se prosterner à mes pieds. Chaque nuit de pleine lune je m'évade de ma prison universitaire pour crucifier des caniches nains, et me délecter de leur coeur cru encore frétilant, leur scalp fièrement accroché à ma ceinture. Mais chaque prédiction est destinée à s'accomplir un jour ou l'autre, tôt ou tard. Et ce jour nous verrons bien qui rira. Un seul de mes regards brûlera les âmes décadentes des coeurs impurs qui marchent d'un pas assuré le long des chemins balisés, le vent des Sept Mers soufflant sans écho au fond de leur cervelles vides. Moi je marche sur l'herbe, je traverse en dehors des passages piétons, et je me couche très tard. Moi je n'enlève pas mon chapeau enentrant dans une église, je fais du vélo sur le trottoir et j'écoute de la musique très fort. Moi je mange moins de cinq fruits et légumes par jour, je fais mes devoirs au dernier moment et je rigole pas devant American Pie. Moi je parle avec mes yeux, avec mes deux yeux. Oui mes yeux, ces yeux infernaux qui vous scrutent et vous glacent de l'intérieur les nuits sans sommeil. Ces yeux qui rampent le long de votre lit et vous sussurrent ces mots que vous n'oublierez jamais, ces mots que vous voudriez croire avoir rêvé mais qui sont bien là, tapis dans la pénombre de votre esprit, et qui attendent leur heure, patiemment.

Ce n'est pas de ma faute j'étais gentil avant, avant de découvrir Lautréamont, avant que Maldoror ne me tire par le bras et m'emmène vers des contrées inconnues et sauvages, plus sauvages que mon coeur lorsque j'entends une chanson de David Guetta. Mais bientôt cela va changer, oh oui tout va changer, se métamorphoser comme jamais auparavant. J'escaladerai les nuages pour souffler les étoiles et jeter des éclairs de rage flamboyante sur l'humanité déliquescente, par la seule force de ma volonté je percerai des cratères titanesques qui réduiront à néant les autoroutes, l'architecture des années 1960 et la prétention humaine, je saurai ouvrir les gouffres du Chaos originel qui vomiront sans fin des légions de Créatures sans nom et sans autre visage que le vôtre, qui répandront la Terreur primitive et universelle dans les coeurs et les esprits gangrenés par le Mal, le vrai celui là, le Mal pernicieux, celui qui s'incruste partout, même dans les cerveaux les plus angéliques, jusqu'à ronger la dernière parcelle d'innocence.

Et moi, debout sur la plus haute tour de la plus haute montagne, je contemplerai ce carnage, un sourire fauve aux lèvres, savourant l'idée d'écrire n'importe quoi sur mon ordinateur au lieu de terrasser le monstre de travail qui s'approche de moi, l'air menaçant, prêt à en découdre. Mais il est trop tard désormais. Bien trop tard. Il approche. Bien trop tard.

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jeudi, septembre 13, 2007

Je suis ce feu qui se déclare dans un champ de coton


Pouaaah ben pour changer mes habitudes, j'ai énormément de boulot et je suis à la bourre. Mais vraiment à la bourre hein. Tellement à la bourre que je devrais pas être avachi devant mon portable, à vous raconter tout ceci. Parce que oui, en plus, je suis fatigué. Mais j'ai tellement de choses à dire.
Malgré
Tout
Bon, bah comme ça risque d'être long autant vous filer de quoi un peu de musique pour vous accompagner, parce que ça risque d'être long.




Alors, alors.... Ben je pense qu'en premier lieu, il est nécessaire que je vous donne des nouvelles de mon genou. Mon genou, depuis que ça va mieux, ben j'ai tendance à oublier qu'il est pas guéri donc je l'utilise comme s'il était normal et tout, et ça fait mal. Par exemple quand je suis assis,
ben je le tors, et en me levant ouch, je douille. Pis c'est pas au genou que j'ai mal, mais à droite dudit genou, vers la cuisse. 'fin ce soir j'ai rendez-vous au Student Health Center, donc comme ça....
Recto
Pis quoi d'autre.... Ah oui hier soir j'ai assisté à une conférence donnée par Simba le Kenyan, un gars super drôle et intelligent, et super drôle aussi, et Cliff SiJohn, un ancien de la tribu Coeur d'Alene, impressionnant et très spirituel lui aussi. C'était absolument très intéressant, le sujet portait plus ou moins sur le choc des cultures, et les différences entre peuples en général. Vraiment enrichissant. Mais venons en au point d'orgue de la soirée. A la fin de la conférence, Simba et Cliff demandent fort naturellement s'il y a des questions. Au milieu de la salle, une main se lève brusquement, surplombant une tonsure rasée de près. A qui appartient cette tonsure, je vous le donne en mille! Paul, oui PAUL! Mais le pire est bien sûr à venir. Je sais pas mais quand t'as un vrai de vrai indien en face de toi, un homme qui a vécu des trucs de fou, ben soit tu lui poses une question intéressante, soit tu fermes ta bouche. Mais en aucun cas, en aucun cas Paul, tu ne lui demandes quelle était sa brigade lors de la guerre du Viêt-Nam... Quand il a posé cette question, j'ai eu honte pour l'humanité toute entière. C'est pas possible d'être demeuré à ce point, de tant manquer d'intelligence. Ben si en fait c'est possible.
Stupid white men....
Niveau retard, je suis très avancé. Je dois résumer au moins six à huit chapitres d'ici à jeudi prochain, sachant que j'ai un test de littérature britannique demain (que je n'ai guère commencé à réviser), et que j'ai un devoir de littérature à rendre pour jeudi prochain également. Sachant que je suis censé partir en "bagpacking trip" ce week-end, imaginez mon état d'esprit maintenant, là, à la seconde où je tape ces quelques mots.
Comme une faux.
Il s'en passe des choses ici. Mardi, cétait le 11 septembre. Je m'attendais à un truc grandiose, grandiloquent et patriotique, mais non. Il y avait simplement ça :









Des dizaines, des centaines de drapeaux à la bannière étoilée, un pour chaque victime du 11 septembre. Assez émouvant, je dois bien l'avouer. Je me demande s'ils auraient assez de drapeaux en stock pour les quinze à vingt millions d'indiens mort durant la conquête de l'Amérique. C'est dingue ce que l'homme peut être immonde, à toute époque, en tout pays. Lors de la "Big Hole Battle", l'armée américaine attaqua un camp de Nez-Percés. Leur trucs à ces chers américains c'étaient de flinguer le bas des tipis pour être sûr de buter tout le monde. En pénétrant dans le camp, ils achevèrent tout ceux qu'ils trouvèrent, défonçant le crâne des bébés à coup de crosse. A coup de crosse. Par la suite, les Nez-Percés de Looking-Glass et Joseph reprirent leur camp en repoussant les soldats. Et dire que quand j'étais petit, j'étais pour Blueberry.... 'fin en même temps j'ai pas lu tous les Blueberry, je crois que vers la fin il s'appelle Nez-Cassé et il est avec les Apaches. Mais bon.... Le tome 4, je m'en rappelle très bien, c'est "l'Aigle solitaire". Alors Aigle Solitaire c'est le nom de "Quanah-n'a-qu'un-oeil", un scout apache de l'armée US, qui en fait est un traitre parce qu'il oeuvre en secret pour les Apaches. Et je me rappelle avoir demandé à ma môman pour qui elle était entre Blueberry et Quanah (oui j'ai eu une longue période durant laquelle j'ai traumatisé ma mère en ne cessant de lui demander qui était le plus fort entre le guépard et la panthère noire, L'ours et le loup, David Douillet et Chuck Norris), et donc ma môman, je m'en souviens précisément, c'était près de la table du salon du côté du mur, je croyais avoir pris des mesures contre l'utilisation intempestive de virgules et autres parenthèses, il faudrait que je nomme une rétro-commission chargée de l'application des décisions que je prends, sinon c'est inutile.Bref je me souviens de la réponse de ma mère : "Je suis pour Quanah parce qu'il est indien." Ben ouais et alors?, me souviens-je m'être dit en mon for intérieur. Ce n'est que plusieurs années plus tard que j'ai commencé à percevoir l'ampleur du désastre, avec les illustrés de mes grands-parents. La Piste des Larmes, Sand Creek, Washita River, Wounded Knee, et tout le reste. La variole, les stérilisations de femmes indiennes, les boarding schools.. Toutes ces horreurs. Dimanche, j'ai fini Fools Crow de James Welch, en anglais s'il vous plait. C'est vraiment très bien écrit, très poétique, et derrière, loin derrière la tristesse du récit, on entrevoit une lueur d'espoir, et cela aussi c'est beau.
Hier
Encore
Comment enchainer, après cette horrible vérité, sur un stupide match de football américain? Eh bien comme ceci, sans fioritures ni transition superfétatoire. Samedi dernier j'ai été voir mon premier match de football américain, un vrai de vrai, avec cheerleaders à l'appui (les cheerleaders ce sont les pom-pom girls hein!). Ah oui, sachez avant toute chose que les Vandals (le surnom des équipes universitaires of the University of Idaho pour ceusses qui suivent pas), sont vraiment des brêles à peu près partout sauf en golf (Kuuuuurt!) et en volley féminin. Mais on s'en fout de ça. La réputation sportive d'une université se fait principalement sur son équipe de football US. Et contrairement à nos rivaux de Boise State, les Broncos, (l'autre université de l'Iadaho, dans le sud, on les aime pas - ya beaucoup d'autres universités qu'on est supposés pas aimer, notamment la Washington State University de Pullman, situé à quelques miles de la mienne, et the University of Montana, à Missoula), donc contrairement à Boise State (bouuh!) les Vandals suck. C'est à dire, en gros, que c'est des mickeys, des quiches quoi. Leur premier match ils se sont pris 38 -10 contre l'USCalifornia, certes les numéro 1. Mais là on affrontait California Polytechnique! Pas question de perdre contre ces bouffons de matheux! Alors parés de nos beaux tee-shirts et hauts moulants, nous partons en direction du Kibbie Dome, le lieu de tous les frissons sportifs.
Voic le Kibbie Dome, lieu de tous les frissons sportifs.
Le match se déroulait à l'intérieur, sur du turf, de la fake grass. Ce blog est absolument fabuleux, puisque non seulement vous le dévorez avec délice, mais de plus il est enrichissant d'un point de vue pédagogique, en vous apprenant des mots tout sauf superfétatoires. Et le tout gratuitement en plus. Bref. Nous entrons donc dans ce machin moche, là, toute notre troupe d'étudiants plus ou moins internationaux, et nous nous trouvons des places bien placées, juste à côté de gros américains bourrés, dont l'un se distinguera par la suite en vomissant je ne sais quel liquide infâme à nos pieds. Bon bah le foot US, maintenant je connais les rêgles! Au début c'est amusant, surtout quand notre quaterback réussit un touch-down après seulement quelques minutes de jeu. Mais bon, très rapidement ça devient super chiant, l'arbitre sifflant toutes les huits secondes ouah c'est relou. Le plus intéressant, c'est bien sûr les cheerleaders. I mean, comment devient-on cheerleader? Est-ce génétique? C'est vraiment super drôle de regarder ces filles complètement histériques, un sourire démesuré reliant leurs oreilles, exécuter des chorégraphies minables sous nos yeux. C'est aussi super drôle de regarder les joueurs de foot US, parce qu'à chaque fois qu'un quidam réussit un plaquage, marque un point ou arrive à garder la balle pendant plus de trois secondes, c'est comme s'il avait égalisé pour son équipe à la 93ème minute (Thierry Roland je ne t'oublie pas) de la finale de la Coupe du Monde de football. Le mec se met alors à marcher bizarrement, en se balançant chaloupement (oui chaloupement) de droite à gauche (voire parfois même de gauche à droite), en bombant le torse et en prononçant des mots comme les rappeurs américains passant sur MTV, le tout bien sûr en sautillant et en saluant virilement ses coéquipiers par des fortes tapes dans le dos, en se rentrant dedans. C'est très amusant. Que dire de plus sinon que les équipes de foot US possèdent au bas mot au moins soixante joueurs, et que si je n'arrête pas d'écrire maintenant je vais être en retard pour mon cours de littérature amérindienne? Rien. C'est pourquoi je vous quitte, sachant tout au fond de moi-même qu'un jour je reviendrai, avec un coeur gros comme ça et une vidéo de cheerleaders en pleine action que j'ai pas le temps de poster aujourd'hui. Ah oui, les Vandals l'ont emporté 20 à 13 contre ces chiens de Cal Poly. I-D-AHO!!, Idaho, Idaho, GO,GO, GO!!!!

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mardi, septembre 11, 2007

Aux innocents les mains vides



Comme en Norvège à cette époque de l'année (et je sais de quoi je parle), les jours rétrécissent dangereusement vite. Maintenant, le soleil se couche vers 07 PM, soit une perte de plus d'une heure de jour en un mois. Un mois. Ça va faire un mois que je suis là, un mois que je suis ici. Il est temps pour moi de me poser les vraies questions, de faire mon introspection. Un introspection honnête, difficile mais nécessaire. Nan je déconne j'en ai rien à foutre.
A l'envers
J'en ai un peu marre de manger de la merde. C'est assez déprimant. Mais je me nourris des mots de Rich', mon professeur de litérature britannique - je me demande si je vous en ai déjà parlé? - bref peu importe. Ce mec là il serait capable de me faire aimer "The Scarlet Letter" de Nathaniel Hawthorne, le livre le plus chiant que j'ai (pas) lu à ce jour. Je me suis rarement autant marré en classe, tout en apprenant bien sûr! En plus il aime bien Neil Gaiman. Quand je l'écoute j'ai l'impression de lire un livre de Connie Willis - Je me demande si je vous en ai déjà parlé? - bref passons. Ah oui c'est assez marrant quand Nodoka dit "oh really?" (ce qu'elle dit tout le temps d'ailleurs), parce que ça donne "Oh Ouili?" Voilà moi je trouve ça marrant.
A l'endroit
Vendredi dernier, yavait une soirée au Global Village portant sur le thème suivant : chacun devait cuisiner un plat typique de chez lui. Eh bien devinez ce que j'ai mitonné! .... Oui? Des nouilles? Nan! Une salade composée? Nan! Une bonne grosse daube de boeuf? Hmmm nan. Hmmm oui dans le fond? C..Comment? "Rien"???? Mais c'est très petit ça, très drôle! Vraiment! En même temps c'est vrai. Voilà. Mais j'étais très fatigué, j'ai beaucoup de travail, et j'ai mon genou est déglingué. Comment ça ça n'excuse rien? Bah ouais ça n'excuse rien c'est vrai. J'ai même pas honte pourtant.
We shall overcooome....
Je suis frappé par l'universalité de certains comportements humains, de certaines attitudes. La bêtise des militaires par exemple. Je suis désolé pour les très nombreux militaires qui lisent régulièrement ce blog, mais marcher au pas, marcher au pas.... Y-a-t-il quelque chose de plus stupide qu'un militaire qui marche au pas? A part moi qui vient de renverser du Seven Up sur l'I-Book d'Amanda. En même temps faut pas avoir inventer la poudre pour laisser trainer sa bouteille ouverte!! Putain! Là chuis énervé. Je suis cycliquement énervé. Dans la résidence ya un mec que je peux vraiment pas blairer, mais vraiment pas. Coincidence extraordinaire, c'est un militaire. Un vrai hein, pas une lavette, un qu'a fait la guerre en Irak et qui lève la main pour demander quelque chose en disant : "question!". Un mec qui se prend pour l'incarnation humaine du bon sens, et qui vomit des phrases d'une condescendance puante, à l'image de notre cher président lors de son merveilleux discours sur les sauvages africains. Un mec qui ne peut cesser d'ouvrir sa gueule lors de notre réunion de résidence hebdromadaire, pour rebondir sur n'importe qu'elle sujet, du moment qu'on se taise et qu'on l'écoute enfoncer des portes ouvertes. C'est le premier qui va ouvrir sa gueule pour proposer son aide, du moment qu'il se montre, qu'il montre que lui il est serviable, prêt à aider sa communauté, son beau pays, et à flinguer des bougnoules pour leur montrer comment c'est bien la démocratie. Un mec qui a des photos de ses armes dans sa chambre, et qui porte une belle coiffure, court sur le dessus, court sur les côtés, et court derrière aussi, la nuque bien dégagée, c'est important la nuque. Un mec qui participe aux exercices de marche au pas donnés par des guignols de soldats le mardi après-midi. Un mec qui, après que l'on ait mentionné la sporadique insécurité sur le campus, nous sort l'histoire d'une de ses copines qui s'est faite violée.... Comme ça.... Sans aucune pudeur... Sans la moindre décence. Ferme ta gueule Paul, tu pues de l'intérieur.
Behave
Yourself

Voilà une belle chanson de Tricky, qui colle à mon humeur du jour, une fois n'est pas coutume. Elle s'intitule sobrement "Poems". Bjork n'a absolument rien à voir avec cette chanson, soit dit en passant.





Tricky :
.
I can vibe to anything
Do I have to hide from everything?
Everybody wants a piece of me
Reach their origin and cease to be
Sit back and let it happen,
Let us take your time away.
I dont understand you.
I dont want your time of day.
If youre gonna walk, might as well walk your way
Always walk the hallways,
Forget the punk,
I pack the funk.
Im gonna take a piece of you.
Making money for good health,
But first I learn to see myself
But first I learn to see myself
You promised me poems
You promised me poems
You promised me poems

Terry hall :

I ruse the day that I ever met you,
And deeply regret you getting close to me.
I cannot wait to deeply neglect you,
Deeply forget you, jesus believe me
You promised me poems.
You might have been my reason for livin
I gave up on givin, gave up everything.
We were a right pair of believers
A couple of dreamers,
So how come you hate me?
You promised me poems
You promised me poems
You promised me poems
Promised me poems

Martina :

Dreamed of ringing voices,
And contemplated choices.
Taste like a real kiss,
To heighten my awareness.
With all fairness, greatness with gratitude.
And simply riled with attitude
Now do promotion on tv, and ya still cant see.
Were down the hill cascade
And keep away the masquerade,
Dreamed of ringing voices,
And you promised me poems
You promised me poems
You promised me poems
You promised me poems....

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jeudi, septembre 06, 2007

I called you a liar, but how right you were..


Ouaaahhh comment j'ai plein de trucs à faire en ce moment, tout le temps en fait. C'est hallucinant à quel point mes cours sont intéressants, tous intéressants. Et à quel point je suis crevé aussi.

Raaah mon cours "Plateau Indians" est résolument passionant, résolument. Le cours dure trois heures mais je ne les vois pas passer. Rien qu'écouter parler Cliff SiJohn parler, ben ça vaut tout l'or du monde. L'ami Cliff est un ancien de la tribu des Coeurs d'Alene, vous l'aurez deviné.

Sinon il m'arrive de croiser des gens sur le campus, et de pas les reconnaître. Ce matin une fille m'a fait signe de la main avec un grand sourire. Le temps s'est alors arrêté et deux options se sont offertes à moi :
- Soit cette charmante créature te salue, et ne pas lui répondre te rangerait durablement dans la case des mufles.
- Soit cette fille souriante salue le grand blond musclé en short de surfeur derrière toi, et si tu lui réponds tu passeras pour un gros gland et tout le monde se gaussera de toi en te montrant du doigt.

Je devais agir. Déchiré par le dilemme cornélien qui s'offrait à moi, je devais prendre mon courage à deux mains, et choisir une option, quitte à mettre en jeu ma réputation déjà fameuse. Essayez de conceptualiser que tout ceci se déroula en à peine une seconde, c'est dire si ça cogite là-haut. Que faire? Pas le temps de lire dans les entrailles d'un quelconque poisson, ni dans le marc d'un café décaféiné bon marché, je devais agir. Lâchement j'opte pour un sourire discret, ce qui semble satisfaire mon interlocutrice. Trois pas plus tard je me retourne, l'air de rien. Personne derrière moi à quinze mètres d'intervalle. A moins que le grand blond en short de surfeur ne soit facétieux au point de se cacher dans un buisson, ou qu'il maîtrise le don d'invisibilité, c'était bien à moi que le salut de la demoiselle sus-nommée était destiné. Mais impossible de savoir de qui il s'agit. Même maintenant je sais toujours pas. Et puis c'est pas la première fois. C'est assez frustrant ma foi.

Pis hier j'ai aidé mon prof et quelques zaut' à monter un tipi Crow, sur une des pelouse de l'université. En fait les Crow(s), ben ils étaientréputés pour être grands et athlétiques, féroces guerriers, et à peu près tout le monde les détestaient. Lors des guerres contre les Sioux par exemple, ils servaient régulièrement de scouts pour la sale armée de tuniques bleues des américains. Difficile à comprendre au premier abord, mais très intéressant. C'était vachement bien de monter le tipi, c'est un truc de fou, vachement réfléchi, solide, confortable, ouaaaah....


Pis hier ben avec Ian (Patrick Corrigan), un mec de ouf, qu'a vécu douze ans à Singapour, en Europe, qui non content de connaître tout ce que j'écoute, (genre tout, même Assassin, genre, mais en même temps il connait pas Grandaddy pfff), semble connaître toute la production mondiale de zikmu des 48 dernières années, sans parler du cinéma, des bouquins et de la philosophie. Le tout avec une voix de Michael Madsen bien sûr. Vraiment sympa le Ian, une clé pour comprendre les States, l'individualisme à la Clint Eastwood, tout ça. Bon la philosophie en anglais je galère un peu mais je fais de mon mieux. Donc hier avec aussi Brian, alors Brian c'est un mec très gros (un peu comme Alceste) qui vient d'Alaska, qui étudie la TV&radio prodution et qui ne peut parler qu'en usant un ton sarcastique, le tout en te faisant régulièrement comprendre qu'"I was joking" au cas où tu serais trop con pour le comprendre. Et plus il articule pas, il parle en pinçant la bouche, et il finit toutes ses phrases en hochant surepticement la tête et en te fixant fixement en ouvrant grand les yeux d'un air de triomphe. C'est exaspérant. Donc moi à partir d'une certaine heure ben c'est simple je l'écoute même plus. C'est pas de ma faute mais je suis trop fatigué pour les comprendre, lui et ses sarcasmes à deux balles. Hier, donc, en va s'en sortir hein vous zinquiétez pas, yavait aussi Kyle, un jeune freshman, qui a la particularité d'incarner le fameux proverbe "l'habit ne fait pas le moine". Jamais je n'aurais pensé que ce mec soit un passionné de Jane Austen et de poésie, à ce point. Eh ben on était parti pour un cinéma, "Stardust", d'après le très beau livre de Neil Gaiman (raaaah lisez-le!!!!), parce que Brian nous avait dit que le film passait à Pullman. Mais en fait il passait nulle part le film bordel de merde. Alors après moult tergiversations, nous décidâmes de louer un dvd. Finalement, nous optâmes pour "Dogville" de Lars Von Trier, histoire de passer une soirée bien sympa. Dogville....Ben je m'attendais à un truc de fou mais là euh....ben voilà quoi. Je ne sais pas quoi penser de ce film, il va me falloir du temps pour le digérer. Ça m'a tout de suite fait penser à Berthold Brecht, à "La bonne âme de Se-Tchouan", que j'avais vu au stalinien théâtre du Mans, avec comme actrice principale la charmante Romane Borhinger (merci Matou). Si vous êtes misanthrope à tendance nihilo-sociopathe ce film est fait pour vous.


Pis faudra que je vous parle de Paul le militaire ainsi que de Laramy le chaispaquoi, les deux personnages les plus à même de nous flinguer cette année. Et je crois que mon coloc, charmant par ailleurs, a une bonne âme de geek, il ne se couche jamais avant une heure du matin et il passe bien douze heures par jour sur son portable.

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mercredi, septembre 05, 2007

They Made Frogs Smoke 'Til They Exploded

Ben les campings américains c'est vraiment pas pareil que les campings français. Après m'avoir félicité pour avoir prononcé cette remarque édifiante, vous vous demanderez certainement ce que j'entends par là. Ben par exemple les seules tentes que j'ai pu apercevoir, ben c'étaient les nôtres. Partout des camping-car, des caravanes et mobil homes, au pied d'arbres plutôt démesurés.






Passer une nuit dans ce genre de camping ben putain, tu comprends pourquoi les américains réalisent des films d'horreur. Fantastiquement glauque et sombre, l'endroit tend à favoriser l'apparition de toutes sortes de pensées plus ou moins délirantes.












L'endroit borde un lac des plus charmants, lac où nous empressons d'aller faire du canoë. Bien évidemment, la paire que je forme avec Louise la danoise remporte haut la main le sprint du retour. Les deux guides, dont un park ranger en profitent pour nous décrire la richesse du lieu, qui appartient aux Nés-Percés. Après avoir détaillé le fragile écosystème, la madame nous glisse que "our government has not been very nice with the Indians" et qu'il faut être gentils avec eux et les remercier d'utiliser leur réserve. Quelque temps plus tard Jeff le Park Ranger, un être jeune et assez étrange, qui semble se prendre d'affection pour moi, nous dispense un cours d'écologie assez sommaire, comme si il on entendait parler de collecte des déchets pour la première fois. J'aurions juste aimé qu'il nous parle un peu du protocole de Kyoto mais bon on peut pas tout avoir.

Jeff nous révèle aussi que l'époque qu'il préfère pour camper, eh ben c'est l'hiver parce qu'il y a personne. On se comprend Jeff.

Le soir, je sais plus lequel, il y avait une activité qui s'appelait "Wolf chais pas quoi". Alors que la majorité du camp reste à glander au campement, je décide de rejoindre les quelques courageux qui vont assister à cette activité, en me disant que si c'est chiant je pourrai m'éclipser discrètement. En arrivant dans le très pompeusement nommé "amphithéâtre", je réalise mon erreur. Nous sommes les seuls spectateurs. Le thème de la soirée consite à parler de loups, et autres créatures fascinantes. Sur la scène (de l'amphithéâtre bien sûr), une table. Sur la table, une peau de loup et une autre de coyote. L'obscurité du lieu masque la rage bestiale qui me sort des yeux. Derrière la table, un mec, super mal à l'aise (nous l'appelerons Jack). Genre c'était sa grande première, il était complètement tétanisé, alors que nous n'étions que cinq. Une bonne gueule d'américain d'ailleurs. Il commence à nous parler des loups dans la région (dont la machoire est deux fois plus puissante que celle d'un vulgaire berger allemand, j'aime pas les chiens de toutes façons), ainsi que des coyotes (qui peuvent survivre à peu près partout), des élans (ça fait vachement mal une morsure d'élan), cerfs, et autres immenses orignals/aux (qui tuent le plus de touristes dans les parcs nationaux, plus que les ours). Le truc s'avère vite passionant avec l'arrivée d'un mec, plutôt laid mais à la voix magnifique, donc si beau finalement, qui rectifie les erreurs de Jack. Douze ans passés dans le Minnesota et au Glacier National Park, il sait de quoi il parle, c'est pas un mickey. L'écouter est un vrai plaisir, un peu comme mon prof d'anthropologie. Contrairement à Jack, qui s'avère être un chasseur, l'inconnu explique notamment que à la différence aux loups qui attaquent en premier lieux les animaux faibles et malades, ces connards de chasseurs tuent de préférence les spécimens en bonne santé, mettant en danger à terme la survie de l'espèce et son bon développement. Comme ce....de gouverneur de l'Idaho qui projette de supprimer 600 loups en Idaho, pour réduire leur nombre à une centaine (parce qu'en dessous de 100, le loup deviendrait une espèce protégée). Ça me fait penser aux mots de John Fire Lame Deer sur les coyotes. Ecouter ce mec était vraiment passionant, si reposant et si alarmant. Un Coeur Pur. A la fin du truc, nous parlons pendant un ptit bout de temps. Il me conseille le mois de septembre pour aller dans tous les parcs nationaux ( je ne partirai pas d'ici sans avoir mis les pieds et les yeux au Glacier National park du Montana, à l'Olympic de Washington State, et à Yellowstone, que ce soit clair). Puis nos chemins se séparent. Un coeur pur je vous dis.
Nice day
For a sulk
Il est temps d'aller jouer à Mafia (une pâle copie de Loup-Garou, en vachement plus facile pfff) devant le feu de bois bienvenue. Nous retiendrons de cette soirée la venue à 22h20 d'un gros connard barbu, je ne sais quel sous-fifre aigri employé du camping, qui vient nous dire sur un ton très sec et exceptionnellement méprisant que nous faisons trop de bruit. A grand coups de "are you testing me?", il nous insulte gentiment en avouant ne pas aimer les étudiants étrangers, qu'il espère que nous ne reviendrons jamais qu'on ne sait pas parler anglais et tout et tout. Le genre de mec que je hais, et qu'en France je ne peux m'empêcher de "tester" justement. Une fois parti, nous en profitons moi et Javier pour insulter copieusement cet énergumène dans nos langages respectifs. C'est con mais ça fait du bien. La nuit se déroule bien, entassés à quatre dans notre tente, sans matelas autres que des cailloux bien pointus qui s'amusent à me lacérer le dos. Mais ça bute!
Calling
For more
Bon le problème avec moi quand je commence à écrire, ben je m'arrête plus. Ce qui m'est arrivé de plus drôle dans ce camping, c'est la rencontre de...Pierre. Chais pas ya peut-être douze français dans l'Idaho, dont dix étudiants et un professeur de psychologie criminelle (authentique). Eh ben nan moi faut que je tombe sur Pierre, forcément. Ah voui, ça me revient maintenant, c'était le jour où Alice m'avait passé sa pommade allemande pour mon genou, parce que c'est une sportive et tout. Malgré son avertissement - lave toi bien les mains après utilisation et ne te touche surtout pas les yeux! - j'aurais dû en déduire que cette pommade déchirait sa mère. Mais nan. Alors comme un gros con, ben je me tartine le genou gauche, puis je me lave bien les mains. Et là....Euh comment dire....Ben en faut le vivre je crois. Un peu comme si vingt-huit frelons en colère avaient décidé d'un commun accord de me piquer au même endroit. Ou comme si on m'avait ouvert le genou pour y tartiner le pire piment du monde à l'intérieur. Un truc de fou, ça m'a déchiré le genou, un truc de ouf!!!!

Alors forcément en rentrant vers ma tente, le genou rouge comme le nez d'un chasseur le dimanche matin, et n'essayant d'avoir l'air de rien, ben je tombe sur une dame qui me conseille chais plus quoi, croyant que j'me suis fait piqué. Lui répondant fort courtoisement chais plus quoi non plus, elle me demande si je suis français. "Yes" que je lui réponds, c'est toujours la classe d'être français. Et forcément, forcément, CETTE dame là, ben fallait que ce soit la compagne de Pierre. Alors Pierre, Mercier de son nom, ben c'est un sacré loustic. J'étais dans un épiosode de Strip-Tease, mais sans la caméra. Mais vraiment. Le cliché ultime du provençal aux "States", maniant un franglais infâme avec un accent mon dieu, un accent pire que celui de Valentin. Incompréhensible le gars, pis le genre à s'écouter parler pendant quinze minutes. "un des plus grands chefs français" m'a-t-il assuré à plusieurs reprises, ben je sais toujours pas si c'est vrai. Ptet que vous le connaissez Pierre Mercier vous? Mais bon je vais pas me plaindre, il m'a invité à manger dans son nouveau restaurant - je me demande ce qu'il vient foutre à Moscow ceci dit - ça me changera.
Forgotten
Or lost
Pis avant de partir du camping, on a décidé de visiter Winchester. Alors Winchester en fait ben comment dire....C'est un peu le trou du cul du monde. Un peu. Le genre de bled à posséder une boucherie-coiffeur. Le cliché du village américain moche, où ya rien dedans, à part un musée des armes ouvert deux heures par semaine (et c'est pas des conneries). Le genre de bled, où 150 ans auparavant, les trente pèlerins qui décidèrent de lui trouver un nom, ne trouvant pas d'idée, décidèrent de déposer leurs flingues sur la table et de choisir la marque qui reviendrait le plus souvent comme nom de village: Winchester.
Le genre de bled aux restaurants décorés avec goût, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Malgré ça, les gens sont vraiment gentils et acceuillants (ceux qui ont remarqué que j'ai écrit "acceuillants" au lieu d'"accueillants" je vous félicite, maman je suis sûr que tu en fais partie). 'fin des américains quoi. Sur la photo vous ne pouvez malheureusement pas voir plus en détail le kitsch absolu des tableaux trônants au mur, ça valait pourtant le coup, croyez-moi.








Contemplez, contemplez, ne disez rien, rien.









Mais jamais, jamais je n'aurais pensé voir ce que j'ai vu à Winchester, en rentrant dans un de ces établissements douteux. Jamais je n'aurais pu ne serait-ce qu'imaginer la joie qui me transporta à la vue de.... Georges Abitbol! L'homme le plus classe du monde! En personne! 'tain Georges Abitbol ici! Avec son chapeau! Georges je t'aime! Pour ce qui est de la qualité des photos, ben c'est que j'étais pressé, et les gens me regardaient d'un air bizarre, c'est pas de ma faute. Georges Abitbol, l'homme le plus classe du monde....

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